Publié dans ARGENTINE, BRESIL

IGUAZU, DUPONT ET…

Encore un incontournable d’Amérique du Sud… Encore un truc où tu te dis « Là, j’irai »… Ca commence à en faire beaucoup des trucs « où là j’irai ». Et bien j’y suis allé, même si ça faisait un peu de route depuis Salta. Attention, ici nous ne sommes plus en Bolivie où le trajet en bus vaut le prix d’une tomate. Le billet Salta-Iguazu dépasse les 100 dollars US. En réservant un peu en avance, j’ai fait le choix de l’avion afin de m’épargner 24 heures de bus. L’avion présente un petit bonus : le survol des chutes en arrivant à Iguazu.

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Impressionnant ces chutes dans la forêt !

Alors c’est où et c’est quoi Iguazu (Argentin ) ou Iguassu (Brésil) ? Ce sont des chutes où plutôt une accumulation de cascades très proches, situées au milieu de la forêt tropicale. Elles sont à la limite de trois pays : le Paraguay, l’Argentine et le Brésil. Ici, ce n’est pas tant la hauteur des chutes qui est impressionnante. C’est davantage la largeur. En effet, toutes ces 275 cascades s’étendent sur 3 kilomètres, ce qui en fait un truc de malade !

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Une toute petite partie des chutes…

Le sport national ici est de savoir de quel côté c’est le mieux : côté argentin ou brésilien … Comme je le dis souvent, tout est question de contexte ! J’ai visité le côté argentin avec une foule digne de chez Mickey. Du côté brésilien, c’était calme (relativement)… Tout le monde préfère le côté argentin. Moi j’ai préféré le côté brésilien. Tout le monde dit qu’il faut faire le côté brésilien en premier. Je l’ai fait en dernier et j’ai trouvé ça très bien… Je ne me suis pas pris la tête et me suis laissé porté. Donc Dupont et Dupont car pour une visite complète, les deux sont à voir !

Vu que je suis en Argentine, on va commencer par Dupont ! Tout le système de bus entre Aéroport, Puerto Iguazu et les chutes est bien conçu. J’ai eu la chance de visiter le site des chutes du Niagara il y a deux ans. Je ne vais pas comparer les chutes… mais juste les sites. Au Canada, lorsqu’on se retourne on est à Végas avec les tours d’immeubles colorées, dénaturant complètement le superbe site… Ici, tout un système de chemin « passerelle » est organisé à travers la forêt luxuriantes. Il y 3 chemins permettant d’aborder les chutes de manière différentes. Par rapport au côté brésilien, on est plus dans un mode « exploration » !

Vu le monde, je pense qu’il faut y être à l’ouverture à 8 heures (j’y étais à 9 heures et c’est déjà trop tard). Je suis parti direct en direction des « Gorges du Diables »… et c’est là que c’est Disney… Il faut prendre un petit train… ou l’attendre… Ca m’a enervé cette affaire… « Il faut attendre une demi heure ? ». « Et à pieds… 2.5 km »… Bon, ça fait moins qu’une demi heure ça ! Allez, c’est parti le long des rails sous la chaleur tropicale. J’arriverai en même temps que le premier train… Le second (que j’aurais du prendre) est arrivé 20 minutes après moi ! Et là, l’horreur… On est dimanche… C’est les vacances… Tout le monde est là ! Papa, maman, les enfants… papi et Mami se sont joints à la sortie. On prend des selfies au milieu des passerelles. On photographie le poisson dans la rivière ou le néant parfois. Ca n’avance pas ! Je sens que ça va m’ennervé. Nan, je suis déjà ennervé. Tants pis, je bouscule les gens pour passer et enfin arriver aux gorges du diables… totalement engorgées elles-aussi. La vue reste assez impressionnante au dessus des chutes. Je prends quelques photos… Mais non, cet endroit avec trop de monde n’est décidément pas pour moi… En rebroussant chemin, je me rends compte que je viens de dépasser tous les gens arrivés à l’ouverture… et que les autres chemins devraient être plus cools !

Gagné, le chemin supérieur (qui passe par le haut des chutes) est beaucoup plus tranquile. En 1H30, il permet d’aborder les chutes par le côté haut. La ballade en forêt entre les chutes est bien sympa. Mais je dois avouer que j’ai préféré le chemin inférieur, celui qui permet de voir les chutes par le bas. C’est bien plus impressionnant d’être au pied de la cascade, avec toutes les éclaboussures qui vont avec. D’ici, on voit tous les bateaux qui vont au pieds des chutes. Je ne l’ai pas fait, question budget (il faut compter une vingtaine d’euros d’entrée côté argentin, autant côté brésilien le lendemain + le bus).

Pour la petite histoire, il y a possibilité de voir pas mal d’animaux. Les coatis sont partout. Ces bestioles ressemblent à un raton laveur-chat… avec un long museau. Il est là car il s’est accoutumé à l’homme et à sa nourriture. De même, si vous croisez un singe… c’est qu’il y a un sandwich à l’horizon et que ce sandwich finira vite fait dans la gueule du singe !

J’ai terminé ma journée par un autre sentier : « le Macuco trail ». L’aller-retour est de 7 km. Le sentier, pas super intéressant (longue ligne droite dans la forêt), mène à une belle cascade (mais quelconque dans le cadre du site d’Iguazu). Donc à moins de vouloir enchaîner les kilomètres à pieds… Pour ma part, j’aurai marché 23 kilomètres durant cette journée !

Et demain, c’est côté brésilien !

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IGUACU, … ET DUPOND

Vous aurez remarqué… l’orthographe est un peu différente ici. C’est juste de l’autre côté de la rivière par rapport aux chutes côté argentin. Ici, tout se passe « trop fastoche ». Bus côté argentin, arrêt à la frontière pour tamponnage du passeport « sortie Argentine ». On traverse le pont et rebelotte cette fois côté brésilien, avant d’arriver quelques minutes plus tard au site brésilien. Allez, 30 minute de porte à porte. Je l’ai fait vers midi (attention, une heure de décalage côté Brésil). Et pour ce côté, pas la peine de se lever aux aurores. La visite du site Brésilien se fait en deux bonnes heures.

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A l’arrivée, il y a tout ! Distributeur d’argent (avec un tout petit moins de commission qu’en Argentine… mais y’en a un peu marre… « rhooo… ces banques qui s’en mettent pleins les poches » dit-il…). Il y a aussi un service de consigne super bien fait et super pas cher pour ceux qui viennent direct de l’aéroport ou qui le rejoignent après (10 minute de bus du site tout au plus). Bref, c’est donc les mains vide et le dos léger que j’ai embarqué dans le bus panoramique menant au site (à une dizaine de kilomètres quand même). J’ai retrouvé le couple de français que j’avais rencontré dans le bus côté brésilien.

Et je ne sais pas si c’était l’heure, le jour… Toujours est-il qu’ici c’est calme. De surcroît, il fait beau ! Comme annoncé sur tous les sites, la vue côté brésilien est panoramique. On a une superbe vision sur l’ensemble des chutes… et c’est impressionnant. La balade est courte mais plein d’intérêt. Ici aussi, on peut aller au pieds des chutes. C’est moins « aventureux », c’est autre chose ! Et très franchement, à voir en premier ou en deuxième, on s’en fout ! Les chutes sont à voir côté brésilien et argentin !

Je vais arrêter les commentaires, juste une panoramique !

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SALTA ET CAFAYATE

Comment dire… Salta fait partie de ces villes où se sent … parfois… comme à la maison. Je parlais du nord de l’Argentine assez pauvre. Ici, à la ville (ou du moins dans l’hyper centre), on a l’impression d’être dans une ville européenne. Il y a même des terrasses, des rues piétonnes. La place centrale est belle et vivante avec une très belle cathédrale. C’est le genre de ville où je pourrais resté plusieurs jours. Bon, ok… les prix sont assez élevés ! Mais à quelques encablures, en direction du marché, on retrouve le côté plus « populaire ». Je doute qu’une commission d’hygiène de chez nous ne tolère le moindre repas servi à l’intérieur du marché !

Salta regorge également de différents musées. J’ai visité celui d’archéologie de Haute Montagne. Si vous n’avez pas eu l’occasion de vous rendre à Aréquipa, il ne faut pas le manquer. Comme à Aréquipa, il présente des momies retrouvées à très haute altitude. Ici, il s’agit de trois enfants et ado retrouvés à près de 7000 mètres d’altitude. Les Incas préparaient des enfants à être sacrifiés, ce qui était une récompense ultime puisqu’ils rejoignaient ainsi les Divinités ! Au-delà du sacrifice, la performance est folle ! Imaginez monter à 7000 mètres avec des enfants, un groupe d’individus qui réalise une cérémonie au sommet, avec très peu d’air, le froid… Brouhhhhh…. La conservation des momies est impressionnante !

N’ayant que peu de temps dans le coin, une fois n’est pas coutume, j’i pris un bus « Promène-couillons » pour aller visiter le sud de la Région et notamment la ville de Cafayate où on fait du vin ! Car imaginez… ça fait 6 mois que je n’ai pas bu un bon verre de rouge hormis la bouteille chèrement acheté pour le réveillon de Noël et partagée à l’auberge. Bon, ici le rouge n’est pas la spécialité mais il se laisse boire. La spécialité est un blanc assez sucré… et la spécificité est le vignoble en altitude. On est toujours sur la Cordillère ! Les routes pour atteindre cette petite ville regorge de curiosités géologiques, toujours aussi colorées : des gorges, des roches érodées qui donnent l’impression d’un château fort. Je ne suis pas fan de ce genre de visite… mais avec peu de temps, le budget et la visite reste raisonnable. Sinon, il est clair qu’une location de voiture est plus appropriée pour visiter cette belle région d’Argentine !

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HUMAHUACA ET IRUYA

C’est drôle… Lorsque je suis parti de la Bolivie pour l’Argentine, je m’attendais à un changement énorme, en terme de modernisme ! La Bolivie reste pauvre, même si on note un véritable effort dans les infrastructures… les routes notamment (le président Morales, a fortement imposé les entreprises de matières premières, pétrolières et étrangères pour beaucoup… ces dernières sont pour autant restées dans le pays. Il semble y avoir une certaine confusion car le président lui-même parle de nationalisation… Bref, un peu de populisme comme toujours ici… ou d’opposition et ou d’affirmation à l’impérialisme américain).

Et l’Argentine ? Et bien le nord de l’Argentine ne dénote pas tant que ça avec le sud de la Bolivie. Après la frontière, il y a un distributeur. J’ai fait la queue une demi-heure pour retirer de l’argent avec 10% de commission… C’est une banque nationale, ça va. Sérieusement, il faut apporter des dollars et faire le change sur place. Les commissions des banques argentines sont juste « demasiado » élevées. La bouffe ne coûte pas si chère et inspire davantage confiance. Bon … eh ! Les empanadas ici sont à « se taper le cul par terre » et sont super bons, surtout dans la rue ! Par contre, les transports sont chers, très chers…

Et Humahuaca ? Déjà, ça ne sonne pas Argentin… Normal, nous sommes toujours dans les Andes, en Pays Incas ! Et ça se sent, ça se voit par les faciès. Je ne sais pas, mais la place principale dégage une sorte de sérénité. On y est bien. Je ne saurai pas le décire, mais il se passe un truc. Tout comme le marché… il n’a rien d’exceptionnel, mais j’y ai fait 3 fois le tour. L’environnement du village est montagneux (normal, on est dans les Andes… pfff). Mais là encore, il y a un truc… Vous savez, il paraît qu’il y a un créateur… Ici on dira que c’est Pachamama ! Et bien, la Pachamama a voulu se faire belle en peignant sa robe (les montagnes) de pleins de couleurs. Parfois, c’est un peu grossier (ou c’est juste sa palette)… d’autre fois c’est simplement sublimissime !

D’ailleurs, comme ma fameuse montagne colorée au Pérou, il y a aussi ici une montagne (Hornocal)… celle où un peintre inconnu a mis sa touche finale extraordinaire. Malheureusement, je n’ai pu la voir que de loin. La Pachamama avait décidé qu’il fallait les passer au bain à vapeur (pluie et brouillard…).

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Photo de « Génération Voyages »

Sur la carte, le petit village d’Iruya paraît tout proche. Il est à 70 km, tout au plus… soit à 2H45 de route…. ou de piste… J’ai fait l’aller, devant, dans le bus. Je crois avoir préféré le retour fait à l’arrière… sans croire à chaque virage que j’allais y  laisser ma vie ! La route est belle… c’est sûr. Et ce petit village… au milieu de nowhere… entouré encore de montagne multicolore. J’aurais eu le temps de monter au Mirador del Condor… avant qu’encore la pluie me condamne définitivement à m’enfermer à l’hôtel. La ballade aura été sympa, malgré l’absence des condors. A l’hôtel, je ferai la connaissance furtive de deux couples argentins en vacances, je découvrirai leur maté (sorte de thé avec une paille « filtre » en métal… et l’équipement de taré qui va avec…la thermoz de 3L…). Car oui, les Argentins sont super gentils. Ils sont curieux et tellement avenants. Ils sont sans problème sur mon podium des nationalités les plus sympa !