CHIAPAS : DE PALENQUE A SAN CRISTOBAL

00H10 : Gare routière de Palenque. C’est l’heure du bus. J’économiserai une nuit d’hôtel ! Le bus est bien, climatisation à fond comme d’habitude, mais avec mon nouveau pull rouge à capuche, ça le fait. Donc 00H10 départ, 00H11 ou 0OH12, je dors et me réveille 5H20 plus tard à Palenque. C’est cool de pouvoir dormir n’importe où einh ?

PALENQUE

Maintenant, y’a plus qu’à… plus qu’à quoi ? il est 5H30 du matin, les gens dorment. Je tente quand même le coup d’aller au Glamping ou je passe la nuit suivante. Taxi puis le monsieur de l’accueil me dit gentiment d’aller mettre mes sacs dans la consigne en bas ! Impeccable quoi ! Et là !!! Il se passe un truc. J’entends comme des cris de fauve ou des brames de cerfs. C’est fort et ça n’arrête pas. Ce sont des singes hurleurs et ils seront mes voisins pour ce court séjour.

singe

Bon ben, puisque je suis là, débout à cette heure, je serai encore le premier sur le site archéologique de Palenque. Et ça, je commence à apprécier. A 8H00, les portes s’ouvrent et je suis encore le premier à rentrer, sauf quelques vendeurs qui viennent encore vendre leurs trucs de manière désordonnée sur le site. Pas grave, le  temps qu’ils s’installent et je serai parti.

Palenque, ce n’est pas le site que j’ai préféré. Les temples sont moins imposants. Par contre, cette cité est très appréciée des néophytes car ils existent énormément de gravures, d’écritures, de reliques voir de sarcophages. C’est donc une mine d’information et ceci dans un cadre luxuriant. Tiens, les copains sont encore là… Ils gueulent encore ! J’essaie de ma’approcher dans la jungle mais le garde me dit qu’ils sont trop loin. Pas grave, ça sera pour plus tard.

Ca fait une demi-heure que je suis là, je n’ai toujours vu personne sauf un garde et des marchands. J’ai un peu le site pour moi :

Les gens commencent à arriver, il commence à pleuvoir. Mais comme je suis au Mexique, et ben j’ai un pancho. Terminé la visite sur le site (seulement 10% de la Cité est visible, le reste est enfoui dans la jungle), j’emprunte un petit chemin en pleine nature afin de rejoindre la route menant à l’entrée principale. C’est super beau ! La végétation est abondante (pour info, il pleut deux fois plus qu’à Brest en 4 mois de l’année).

J’ai tenté de communiquer avec mes nouveaux amis, mais il pleuvait dans ma bouche ! Bref je regagne ma hutte au camping. L’après-midi, je prends un colectivo pour me rendre à Palenque. Honnêtement, il n’y a rien à voir. Du coup, retour au camping, et qui m’attend ? Mes potes hurleurs. L’un d’entre eux était au dessus de ma tête à prendre son repas du soir.

AGUA AZUL

Pour moi, pas question d’aller à San Cristobal sans m’arrêter par Agua Azul. Il y a bien sûr des tours d’organiser. Comme c’était trop simple, j’ai décidé de faire confiance au monsieur des Colectivos (mini-bus qui partent pour une destination lorsqu’ils sont pleins). Il y avait le problème de mon sac à dos. Pas de problème (pfff, y’a jamais de problème, je devrais le savoir !) me dit-il, votre sac restera dans le bus tout le trajet. Ca s’était la veille. Le lendemain, c’était 3 changements de bus et votre sac, vous vous démerdez. Bon ben pas le choix, les autres bus sont partis.

Alors les routes des chiapas, c’est quelque chose. Mon dos pourrait vous en parler aujourd’hui. Vous connaissez les ralentisseurs, ou dos d’âne. Bon ben ici, ça s’appelle des Topes et il y en a tous les 200 m, mais pas des comme chez nous… des trucs où tu passes à 2 à l’heure… sinon c’est mort. Bref, l’horreur. Par contre, ce n’est plus les routes du Yucatàn. Ici, c’est la montagne ! 1h30 après, nous voilà arrivé à Agua Azul. Bon… et le sac j’en fais quoi ? On me dit d’aller voir Tourism Center.. un monsieur et une table… Il me garde mon sac, mon passeport (euh non finalement je préfère encore le mettre dans ma poche étanche même si je vais me baigner). On papote 15 minutes histoire de voir si je peux avoir confiance et zou, je sors mon cable antivol que j’accroche au pied du bureau en passant par le ventilateur (un peu parano mais bon). Et ready to see… tadada…

sdr

C’est chié non ? J’ai trouvé mon lagon bleu. Les vacances scolaires sont finies ici, les bus des tours opérators viennent l’après-midi, les vendeurs ambulants n’ont toujours pas trouvé le moyen d’installer leur stand sur l’eau. Donc Bibi est encore presque seul. Et en remontant un peu, j’ai trouvé ma baignoire, « The » baignoire.

Evidemment, 10 minutes après, un club de retraité a trouvé ça joli. Je leur ai expliqué qu’il y avait un crocodile et des méduses d’eau douce (nan, je déconne). Bon il m’ont pris en photo. J’ai continué la baignade ailleurs ensuite… C’est le calcaire présent au fond de l’eau qui permet cette couleur. C’est beau einh ??? Allez d’autres pour la route !

SAN CRISTOBAL

Allez, on est reparti pour 2H30 de tape-cul. Là les routes sont défoncées, les topes toujours là. Les Chiapas, c’est pauvre, ça se sent, ça se voit. Les gens vivent d’une agriculture peu développée basée sur les bananes, le maïs, les haricots, sans doute un peu de café. Les visages ne sont plus les mêmes. On sent la rudesse du climat, de la vie. Les habits traditionnels mayas sont bien présents. Etant en bus, nous n’avons pas été arrêtés par des enfants qui tendent des ficelles devant les voitures afin de quémander quelques pesos. Le bus arrive à San Cristobal… Oh ça caille : même pas 15 degrés. Nous sommes à 2 100 mètres. Pour ma part, je suis claqué, ça va être dodo vite fait.

Aujourd’hui, j’ai pu découvrir la ville entre deux averses. San Cristobal est une ville coloniale avec sa cathédrale, ses maisons colorées. Pour ma part, j’ai fait un tour de marché ce matin, comme je le fais dans toutes les villes que je visite. Ici, les photos sont mal perçues. Prendre en photo de certaines populations revient à leur « voler une partie de leur âme »

. Les quelques photos que j’ai prises sont donc des photos un peu volées…

Bon j’ai vite été obligé de rentrer. Ici, avec la pluie, ça ne rigole pas… ou les rigoles ne te laissent plus passer !

Demain, je continue avec sans doute des incursions dans de petits villages alentours. Ca sent l’authenticité tout ça !