Publié dans COLOMBIE

SANTA MARTA, PARQUE TAYRONA, PALOMINO

Quand je vous disais que les plages de Cathagènes ne sont pas les plus belles… C’est parce qu’à deux heures de route, il y a « Le paradis ». Les plages de Santa Marta, sans intérêt, mais la suite…

Cartagena-Santa Marta, c’est deux heures de bus. J’ai encore voulu faire compliqué pour y aller en me rendant tout seul comme un grand à la gare routière (1 heure quand même), avec à l’arrivée des chauffeurs de bus qui te foutent en stress en te disant que leur bus est le dernier à partir. Au final, j’ai pris un bus très moyen… Allez, j’ y suis arrivé. C’est mon côté aventurier. D’ailleurs, c’est drôle, je suis toujours le seul blanc dans les transports que je prends…

SANTA MARTA

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Santa Marta est la ville étape, avant d’atteindre notamment le parc de Tayrona. Elle est également le rassemblement du fameux trek de la Cité  Perdue. Les plages sont au centre ville et ne cassent pas trois pattes à un canard. Pourtant, j’ai bien aimé l’ambiance. Le centre est regroupé, bien animé, avec toute sorte de bar ou restaurants (à ce propos, j’ai pris goût aux Ceviche depuis l’Amérique Centrale). Là encore, la ville se visite comme ça, à la cool. Je dois avouer que les églises coloniales ne me font plus le même effet qu’au début du voyage. Ici, la cathédrale est bien… bon ok, c’est une des plus anciennes d’Amérique latine.

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De Santa Marta, j’ai pris un minibus du mercado pour aller à Minca. C’est un petit village, en pleine nature, qui permet de faire plein de petites randonnées sympa. Pour ma part, j’avoue, j’ai merdé. Je suis parti trop tard, c’est encore la saison des pluies et donc il pleut souvent l’après-midi. J’aurai simplement fait une petite rando de deux heures et demi vers une cascade. Pas mal de gens y séjournent. En général, les touristes mecs ont des cheveux longs et fument des pétards, les filles ont un percing, un pantalon hyper large + les cheveux tondues d’un côté (caricature du couple routard 68ards de 24 ans). Je pense qu’une nuit sur place est nécessaire pour pouvoir profiter de rando matinales.

La Ciudad Perdida… Rhalala, j’ai hésité… 850 000 pesos quand même (250 euros) pour 4-5 jours de treks. Allez, faut faire des choix. Je fais l’impasse. Après tout, des treks, j’en ferai d’autres. D’ailleurs, j’ai un plan dans un coin de la tête.

TAYRONA

Du coup, direction El Parque de Tayrona. C’est l’incontournable local. C’est là où la forêt tropicale des montagnes de la Sierra Nevada de Santa Marta se jette littéralement dans la mer. Ca a été une région très hostile pour les conquistadores espagnols. S’il existe encore beaucoup de populations indigènes dans les montagnes, c’est car ils ont résisté… et bien résisté car elles sont encore là. Tayrona, c’est un parque protégé, avec des plages de Robinson Crusoé. A l’entrée, je fait la connaissance de Kelly, une française d’Alberville et de son marie argentin Gustavo. On passera la première journée ensemble. Le principe est assez simple. Il y a trois campings dans le parc, il faut en choisir un. Nous, on n’aura le choix qu’entre deux car le plus convoité est plein… et c’est sans regret que nous resterons dans le premier camping… celui où personne ne va… plus d’un kilomètre de plage bordé de cocotiers pour nous. OK, la baignade est interdite, mais les vagues n’étaient pas si impressionnantes. Le soir… c’est dodo dans le hamac avec moustiquaire… ce qui n’a pas empêcher les moustiques de s’organiser un repas de noce entre mes pieds et mes chevilles. Allez, j’avoue, cette première nuit en hamac… je n’ai pas dormi beaucoup. Mais je m’en fous, je suis au paradis.

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Forcément, le lendemain, le premier à l’entrée du parc… c’était bibi !!! Et comme j’étais à contre sens des autres touristes, j’ai pu faire ma ballade entre plages et forêts, au milieu des singes Titi, tout seul, sans un bruit. Durant la première heure et demi, je n’ai croisé personne. Forcément, lorsque deux heures et demi après, je suis arrivé à San Juan Cabo, l’endroit où tout le monde se masse…. j’ai vu un concentré de touriste qui se dorait la pilule, tous sur la même plage (et pourtant, il y avait des plages déserte à 5 minutes). Qu’il est beau ce parc !

Tient, il y a une deuxième entrée, avec un chemin qui semble traverser la forêt et un pueblito (un village indigène). Sur la carte, ça a l’air rapide… Euh… en fait 2 heures de montée en escaladant des pierres énormes… sous 35 degrés, en ayant prévu pas suffisamment d’eau. J’ai galéré pour arriver à ce petit village. C’est drôle, comme à la Cité Perdu, il est construit avec des cercle en plateau. Ce n’est pas la même dimension, bien évidemment. Un indigène (quand j’utilise ce terme, il n’y a rien de péjoratif, au contraire) me vendra de l’eau (que j’ai payé un bras évidemment). Cette partie de rando dans la jungle est vraiment top. Il ne faut pas y monter simplement pour le village. Les quelques habitants ne cherchent absolument pas le contact. Après le village, je me dit que ça va descendre. Et ben non, ça continuer à monter… Et je commence à avoir enfiler un certains nombres de kilomètres. Je dois dire que j »impressionnais les quelques personnes que je croisaient (il y en a d’ailleurs très peu sur cette portion).

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Petit regret : je n’ai pas suffisamment préparé mon tour en amont. Idéalement, j’aurais du rentrer par l’entrée Calabazo assez tôt le matin (ca a été ma sortie). De cette entrée, il est possible d’aller vers la Playa Brava (peu de gens y vont…) et y passer une nuit en hamac ou camping. Le deuxième jour, reprendre la rando vers El Pueblito et redescendre vers Cabo San Juan ou vers Piscina, sortir vers l’entrée principale le troisième jour… Pour la prochaine fois !

Il faut simplement prendre le temps, trouver les endroits calmes et parfois circuler à contre-sens pour bénéficier de la tranquillité !

PALOMINO

La plage : elle n'est pas sale, simplement des feuilles qui viennent du fleuve
La plage : elle n’est pas sale, simplement des feuilles qui viennent du fleuve

Beaucoup s’arrêtent à Tayrona et reviennent ensuite à Santa Marta. Pour ma part, j’avais lu quelques blogs qui mentionnait le village de Palomino, à une petite heure de bus de Tayrona. J’ai donc récupéré mon sac à dos, que j’avais laissé pour les deux jours dans le parc au restaurant de l’entrée principale (service de consigne) et route vers Palomino. De prime abord, ça fait peur… on dirait un village de routiers avec commerces en enfilade. Mais c’est derrière tout ça que tout se passe. Palomino, c’est 2 à 3 kilomètres de plages paradisiaque, où la mer fait la même température que l’air, où les vendeurs de fruits vous prépareent jus frais ou coktails… Palomino, c’est aussi El Rio Palomino, qui descend directement de la Sierra Nevada de Santa Marta pour venir se jeter dans la mer des Caraïbes, avec l’activité phare : « la descente du fleuve sur chambre à air de roue de camion ». Très peu pour moi… J’ai déjà testé l’activité au Guatémala.

Vue sur le fleuve Palomino, avec en arrière plan la Sierra Nevada de Santa Marta, qui culmine à 5775 m

Dès le lendemain matin, je me lance dans ma course à Calixto. J’ai lu le nom de ce guide sur un blog, un seul blog ! Impossible de le retrouver sur internet sinon. J’ai bien trouvé un Facebook, mais pas de réponse. Mais Palomino, c’est petit, tout le monde se connaît. En moins d’une heure, j’ai réussi à trouver l’artiste. Car Calixto, c’est un personnage ! Il a 58 ans, il est originaire d’une communauté indigène du désert du Guajira, une autre partie de sa famille vient des montagnes de la Sierra Nevada. Il connaît les communautés indigènes des montagnes,il les respecte et parle leur langue. Et Calixto est respecté dans la montagne. On discute 10 minutes, il me montre ses recommandations, et c’est parti pour deux jours dans la Sierra Nevada à la rencontre des Coguis ! Une expérience super enrichissante ! Je vous laisse découvrir ici.

J’ai trouvé Calixto !

Deux jours après, 33 kilomètres de chemins sableux de la Montagne Sierra Nevada dans les pattes, j’ai apprécié de retrouvé Palomino et la tranquillité de ses plages pour mes derniers moments sur la côte caribéenne. Ce soir, je file pour Bogotà !

A Palomino : Hostel Coco Sankala, tenue par une française et son mari colombien. Les installations sont tops, bien intégrées à l’environnement. 

Il y a une pizzeria La Frontéra, à trois blocs de l’hôtel  en allant vers le village. Très bien !

Et pour ceux qui veulent découvrir Palomino, dépêchez-vous… ça construit et ça a déjà visiblement bien changer en 5 ans… Comment ça sera dans 5 ans ? 

 

 

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