Publié dans NICARAGUA

LEON, LA REVOLUTIONNAIRE

Après cette escapade rapide en famille près d’Estelli, je reviens aux villes du Nicaragua. Ce pays est reconnu évidemment pour sa nature préservée, mais aussi pour ses villes coloniales, ses volcans et son passé récent révolutionnaire. Je fais donc route vers LEON, deuxième ville du pays.

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L’imposante cathédrale, du toit du musée de la révolution

Je ne sais pas pourquoi, mais dès mon arrivée, j’ai eu une impression mitigée de cette ville. A la descente du bus, sous la pluie, je me fais alpaguer par les chauffeurs de taxis qui essaient tous de m’avoir en me proposant des prix trois fois supérieurs aux prix locaux. Parfois, ça me fait rire… pas là… Ensuite, la traversée du marché, toujours sous la pluie, avec les odeurs pas très agréables, la saleté, m’a laissé un goût très amer. Enfin, je crois que cette ville n’est tout simplement pas très propre, d’où cette sensation… et c’est bien dommage !

En effet, les monuments et les couleurs, au fond, tout est beaux ici. Les belles églises coloniales (il y en a à la pelle !) se mélangent aux fresques révolutionnaires. En arrière-plan, les volcans surplombent la ville de part et d’autre. Le soir,au lieu de s’endormir, la ville s’éveille vraiment au coucher du soleil avec des quartiers de bars et boîtes de nuit.

Que faire à LEON ?

  • Se balader dans la ville en journée, au coucher du soleil. Passé le stade de la saleté, cette ville est belle, les couleurs pastelles me donnent toujours le sourire. Le soir, elles se mêlent aux couleurs du coucher de soleil. Les églises sont également à visiter. La cathédrale, en centre-ville est imposante. D’autres églises, tout aussi jolies sont complètement remplies le dimanche. Dommage simplement que la place centrale soit aussi « bordélique ».
  • Comprendre un peu de l’histoire du pays avec la fameuse révolution. Ici, la guerre civile  est présente partout. Encore plus qu’à Esteli, d’énormes fresques colorent les murs de la ville, des drapeaux du FSLN (front sandiniste de libération nationale) sont présents partout. Sur la place centrale, se trouve le musée de la révolution, dans un bâtiment historique de la ville, qui constituait d’ailleurs « La » prise des révolutionnaires contre la famille Samoza. La visite du musée est étonnante. Mon guide état un ancien révolutionnaire qui m’a vanté ses exploits de « Matador » (tueur) pendant la révolution. Vétu d’un anorack (il fait 35 degrés), je comprendrai après que ce vêtement lui sert également de matelas, sac de couchage. Là encore, le dit « Musée » est sale, le bâtiment n’est absolument pas entretenu, les expositions sont constituées d’article de journaux, de photos punaisées. Hormis les anecdotes d’exploits individuels, ce n’est pas ici que vous allez comprendre le « Pourquoi » de cette révolution. Dommage encore car c’est super intéressant. Comme dans les autres pays que j’ai visités en Amérique centrale, on y retrouve à chaque fois un protagoniste commun : Los Estados Unidos, pas très aimés ici… Fidel est souvent là aussi !
  • Sortir de la ville. Les plages sont à une vingtaine de minute de Léon. Le week-end, la population se presse d’ailleurs à Las Penitas. Je n’y suis pas allé car j’en n’avais pas envie, en plus c’est la saison des pluies avec un temps incertain. Ensuite, il y a évidemment les volcans. Pour s’y rendre, de manière général il faut un guide d’autant plus lorsque vous n’avez pas de véhicules. Les prix sont donc assez élevés et il faut choisir. Il y a l’excursion au volcan TELICA où il est possible de voir la lave en soirée (compter 50 dollars). Moi, j’ai fait le touriste de base au Cerro Negro : tout jeune volcan de 1850 avec la dernière éruption en 1999), vue sur les différents cratères et sur les fumeroles (ici la fumée sort de partout), pas de vue panoramique du sommet car les nuages sont arrivés 15 minutes avant notre arrivée en haut. Ensuite, et c’est là que l’aventure commence, on revêt notre tenue d’astronaute jaune, on s’assoit sur notre planche jaune qui nous servira de luge, on met notre masque de plongée pour protéger les yeux (qui pour le coup coupe également la vue), on met notre bandeau sur la bouche et c’est parti pour 1 minute de descente du volcan à fond les ballons. En bas, et ben on arrive tout noir avec du basalte partout ! On aime beaucoup ou un peu moins… (bof pour ma part). J’ai bien aimé la montée et aurait tout autant apprécié de descendre le volcan en courant ! Ca reste quand même un moment très sympa avec le groupe. Je suis parti avec Volcano Day (30 dollars avec 1 tee-shirt compris, une bière et un aller-retour à la plage pour le lendemain).

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