LA BOUCLE DE QUILOTOA

L’Equateur, c’est le pays des Volcans. On en compte plus de 100, dont une dizaine à plus de 5000 mètres pour un pays qui fait la moitié de la France. C’est donc le pays pour faire de la rando. On peut évidemment monter très haut, faire le sommet du Chimborazo à plus de 6000 mètres… Je n’y suis pas encore… Il faut s’acclimater un minimum.

Me voilà donc partie pour un trek de trois jours : la boucle du Quilotoa. Cette randonnée me va plutôt bien : environ 12 à 14 km par jour (vue l’altitude, les dénivelés, c’est déjà pas mal), possibilité de dormir dans des hostals en cours de route à 15 dollars la nuit avec repas et petit déjeûner, possibilité dans ces hostals de rencontrer du monde pour la rando du lendemain…

La ville étape pour ce trek est Latacunga. On y part, on y revient… donc on peut y laisser des affaires. J’ai vu la moitié des randonneurs marcher avec des sacs de 15 kg sur le dos… alors qu’ils dormaient à l’hôtel… A moins de vouloir se faire mal, je n’y vois pas l’intérêt. Pour ma part, je suis parti avec mon petit sac, une softshell, une veste de pluie, 2 paires de chaussettes, 3 slips, du savon et une brosse à dent, des barres de céréales. Les hostals proposent des sandwichs à 1 dollar ! Autant voyager léger !

De Latacunga, j’ai pris le bus pour Sighos. Il y en a toutes les demi-heures. Du centre du village, il faut descendre tout en bas pour trouver le chemin. Cette première étape est une bonne mise en jambe. Elle se fait en 3-4 heures. Ce n’est pas non plus la plus « Whaou »… mais ça reste très sympathique. Evidemment, je me suis un peu planté de chemin mais rien de très grave. Au premier pont, il y a la possibilité de traverser mais dans ce cas on continue par le chemin à pick-up. Moi, j’ai préféré ne pas traverser, continuer et passer sur le pont derrière la petite ferme, avant d’arriver dans un petit village. Jusque-là ok ! Mais dans le village il faut prendre à gauche et non à droite (traverser le village en fait)… Vaut mieux le savoir… Bref, j’aurais fait cette première journée en trois heures de marche, sous les nuages, voir le brouilard, pour passer la nuit à Insilivi à l’hostal Taita Cristobal… top !

Le lendemain, c’est parti pour la seconde étape.

sdrElle nous mènera à Chugchila. C’est déjà beaucoup plus « trekking ». Les paysages sont super beaux. On longe une rivière la plupart du temps, avant de remonter… Ca fait un peu mal quand même. Cette étape, je l’ai faite avec une thaïlandaise rigolote… mais pour quoi la marche est un calvaire (« qu’est-ce que tu fous là alors… heureusement que t’es sympa ! »), un américain, une américaine et une australienne un peu relou… Ceci dit, mieux vaut marcher à plusieurs… la veille, une fille seule s’est fait tirer 100 dollars avec menace au couteau…

J’ai passé pas mal de temps à attendre le groupe, ce qui m’a aussi permis d’apprécier les alentours ! Sur cette journée, j’ai encore croisé des gens rencontre il y a plusieurs semaines… en Colombie en l’occurrence ! A l’hostal (le Cloud Forest, super bien aussi), il y avait une équipe de botanistes brestois en quête d’espèces végétales qui disparaissent à vitesse grand V (effet de la déforestation criante… les montagnes sont exploitées jusqu’au sommet). Pour 15 dollars après négo, j’ai même eu le droit à ma chambre et SDB privative, repas du soir et petit déjeuner inclus !

Normalement, le trek s’effectue en 4 jours. Le 3ème jour nous amène à la lagune de Quilotoa, le quatrième permet de naviguer autour. Je suis parti pour ce troisième jour avec un couple d’espagnol rencontré lors des deux soirées précédentes. Ils marchent bien ceux-ci ! Aujourd’hui, ça monte sec … mais c’est beau. Le canyon est magnifique. La dernière montée se fit bien (je m’attendais à pire vu ce qu’on nous avait dit). Et l’arrivée, c’est simplement « whaou !!! ». Cette lagune dans le cratère du volcan est magnifique. La couleur de l’eau est sublime : du bleu turquoise, l’ombre du cratère… On a parfois des illusions « Google Earth »… Je vous disais que les espagnols étaient de bons marcheurs. Heureusement ! Nous avons été les seuls chanceux du jour venant de Chugchila à voir quelque chose. Quelques instants après notre arrivée, les nuages ont pris possession des lieux et là… nada !

Bien content des belles images de la journée, j’ai rejoint Latacunga ce troisième jour. Je ne sais pas si c’est la saison ou pas, mais la météo est hyper capricieuse. D’ailleurs, vu le temps, j’ai renoncé d’aller au volcan Cotopaxi… On verra plus tard avec le Chimborazo (le plus haut !)

Bref, une très belle randonnée, un beau final, très accessible !