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DE SAN CRISTOBAL AU GUATEMALA

El Condor esta en San Cristobal de las Casas. J’y suis finalement resté deux jours et demi. Cette petite ville coloniale, perchée à plus de 2000 mètres d’altitude a tout pour plaire : les montagnes qui accrochent les nuages aux alentours, le charme colonial, des voyageurs à la cool et des habitants pour le coup authentiques, plein de pudeur. Le truc qui plait moins, c’est la pluie… Tous les après-midi, à partir de trois heures, c’est le même rituel : pluie diluvienne durant 2 heures… ensuite c’est fini ! San Cristobal est très reposante comme ville. On parle souvent d’une halte hippie pour 68tards attardés. Je ne l’ai pas trop ressenti. Il est vrai que c’est un sacré repère de backpackers. On y retrouve d’anciens collègues de chambrées, dont mon planteur d’arbre du Canada ! C’est aussi une petite ville où on croise à tous les coins de rue des femmes mayas Tzotziles, dans leurs habits locaux, vendant des objets plus ou moins artisanaux. Il y a du local, c’est sûr, du moins local aussi.

 

SAN JUAN CHAMULA

Je le disais dans un précédent article, j’ai visité le marché de la ville le premier jour d’arrivée. Les gens ne supportent pas d’être pris en photo. Pire encore lorsque je suis allé au village voisin de San Juàn Chamula, village local dit indigène : une photo dans l’église est clairement réprimandée et les gens veillent. Et pourtant, quelle expérience ! Dans cette église, les traditions mayas sont mélangées aux traditions catholiques… euh, en fait je n’ai pas trop vu de traditions catholiques. Les rituels chamaniques ont pris le dessus. D’ailleurs, il n’y a plus de bancs depuis bien longtemps, les cloches ont été décrochées et sont posées sur le sol. On y vient pour prier les esprits, pas pour la messe. Les croix sont bien présentes, mais sont aussi le symbole de l’arbre de vie des mayas… On y vient avec sa poule qu’on sacrifie et qu’on égorge sur place, dans l’église, sur le sol jonché d’épines de pins, en famille, ou plutôt en « tribus », les hommes devant, les femmes derrières, accompagné d’un trio accordéon, guitare, tambour… le tout bien entendu en tenue traditionnelle Tzotziles et avec les prières récitées en langue Tzotzile. Et attention où on met les pieds, il y a des cierges partout sur le sol. C’est assez troublant et saisissant. Je n’ai pris aucune photo de l’intérieur (il en existe sur le net), si ce n’est la façade de l’église et deux femmes sortant. Et encore, il paraît que le dimanche est encore plus surprenant car c’est le grand jour de marché.

Au retour, j’ai fait un petit stop au musée des textiles mayas et d’anthropologie. Ca vaut le coup d’œil et ce n’est pas trop cher.

 

COMITAN ET LES CASCADES CHIFLON

Et pourquoi faire simple quand on faire compliqué ? Ma prochaine étape, c’est le Guatemala. Et à l’auberge, ils proposent le trajet en mini-bus qui dure 7 heures et qui coûte l’équivalent d’une vingtaine d’euros. Las Chiapas, moi ça me plait et j’ai envie d’en voir plus. Je décide donc d’aller à la ville la plus proche de la frontière, Comitàn. De là, je trouverai bien un transport organisé pour le Guaté !

Que nenni !… J’arrive dans cette ville qui n’a pour le coup rien à voir avec sa voisine San Cristobal : plus d’artisanat local, plus de femmes en habits tzotziles, mais plutôt en habit  de chez Gémo de goût assez douteux. Au passage, je me fais accueillir au terminal de bus par des militaires en chasse de narco-trafficants avec tout le tintouin… J’ai évité les photos, einh…

La petite ville est plutôt sympa, avec son église coloniale (encore) et sa petite place très reposante en face. Tiens, c’est quoi ce troupeau de jeunes filles en robe de pseudo-princesse acidulées ? C’est la fête des 15 ans… quinceanera… (de l’enfance à « comment devenir une bonne épouse ! »). Donc c’est cérémonie avec une messe, puis repas en famille, avec les copines, où on boit… du coca bien sûr. Rhaaaa les Mexicains et leur coca…. Si seulement ça pouvait couler directement au robinet !

bty

 

Bref, je ne fais que passer dans cette ville. Pourtant, aux alentours, il y a de petites pépites dont les fameuse cascades El Chiflon. Allez, même pas peur… C’est dimanche… et ce soir je serai au Guaté. Dès 9 heures, je rentre sur le site après 45 minutes de colectivos. Je vais voir de superbes cascades, avec encore des bassins bleu azùl, avec une cascade qui s’appelle le Voile de la mariée. Normalement c’est ça…

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Bon visiblement, la mariée était bourrée et s’est cassée la gueule dans la boue (pas terrible le jour du mariage)… En effet, un peu de déception car le voile est plus de couleur marron, les bassins clairement. C’est la saison des pluies et la nature ne se commande pas. Ca restera néanmoins un superbe spectacle !

Allez, retour à Comitàn, il y a le colectivo qui m’attend pour aller à la frontière. J’appréhende un peu quand même, même si en général tout se passe bien… en général (deux jours avant la frontière était bloquée pour cause de manifestations).

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