Publié dans INDONESIE

UN P’TIT TOUR CHEZ LES ORANGS OUTANGS DE BUKIT LAWANG

Voyager seul, ça permet parfois de bouleverser son programme très rapidement au gré d’une rencontre, d’un article lu sur un blog ! Bref… suite à la Sulawesi, j’ai décidé finalement de terminer mon voyage… par l’Indonésie (j’y suis, j’y reste !) ! C’est tellement vaste, grand, et il y a tellement de chose à voir ! Parmi celles-ci, il y a les Orang Outangs sur l’Ile de Sumatra. En plus, ce n’est pas loin de Kuala Lumpur, où je dois revenir afin d’avoir le droit à un mois de plus. Bingo.. C’est parti !

Evidemment, mon avion a 5 heures de retard. Je ne suis plus à ça près en Indonésie. J’ai le temps de Contacter Lilix de l’agence BUKITLAWANG TOURS AND TREKKING. Super réactif, il me propose une solution clé en main hôtel + trek de 3 jours + transports de l’aéroport au village. Car la centaine de kilomètres qui séparent Medan à Bukit Lawang s’effectue en … 3-4-5 ou 6 heures parfois ! Les commentaires sont bons sur Tripadvisor. Je ne serai pas déçu de ce choix.

Le village de Bukit Lawang est situé le long d’une rivière. Le vieux village est sur le bas, les logements plus « chics into the jungle » sont un peu plus hauts. Moi, je suis en bas, sur le bord de la rivière au Leuser Sibawak. ici, les enfants du village sautent des ponts suspendus dans la rivière, quelques macaques se baladent au-dessus de nos têtes.

Car juste derrière, c’est la forêt ! Et si les touristes viennent ici, c’est essentiellement pour l’observation des Orangs-outans. Vêtu d’un pantalon long, les chaussettes en guise de guêtres pour éviter les sangsues, c’est parti pour trois jours en compagnie d’un couple d’allemand, Nathalie et Sébastien. A peine une heure après l’entrée dans la jungle, notre guide est au téléphone. Un de ses collègues vient d’apercevoir une femelle avec son petit. Nous sommes juste à côté. Malheureusement, tous les groupes sont juste à côté aussi et c’est un peu la bousculade ! Je la distingue bien et le petit aussi. Ils sont tous les deux dans les arbres. Je ne la trouve pas très farouche. Notre guide nous indique qu’il s’agit d’une femelle de l’ancien centre de réhabilitation des orangs-outangs, donc peu craintive.

Ah… c’est donc ça ! Tout le monde vient donc ici pour voir des orangs-outangs socialisés à l’homme !!! C’est vrai qu’ici, on a beaucoup plus de chance d’en croiser qu’à Ketambe par exemple. Le centre de réhabilitation, fermé aujourd’hui, a permis la ré-introduction d’un certain nombre de femelles notamment qui ont parfois vécu avec l’humain, plus ou moins bien traités, en tant qu’animaux de compagnie. La ré-introduction s’est parfaitement passée, ces femelles ayant eu plusieurs petits avec des mâles totalement sauvages. Néanmoins, elles ont conservé une habitude à l’homme, réclamant par exemple à manger… sous peine d’agressivité. Elles peuvent se débrouiller par ailleurs mais ne sont pas craintives du tout. Elles ont même amenés des mâles sauvages à se rapprocher de l’homme. C’est bien ou pas ? Là encore, je ne juge pas.  Les Orangs-Outangs ne sont pas en danger à Sumatra. Au contraire, certains ont été sauvés et ré-introduits de bonne manière. La majeure partie reste sauvage, et quelques individus sont aujourd’hui « semi-sauvages » compte tenu de leur passé.

Un peu plus loin, un autre coup de fil indique à Idris, notre guide, qu’un mâle est aperçu à proximité. En effet, c’est une boule rousse assez impressionnante. Sa tête est plate. C’est caractéristique des mâles Orangs-outans. Des arbres où ils passent de branche en branche, ils vient faire un tour su le sol. Là encore, un guide lui file un reste de pastèque afin qu’ils n’agressent pas l’humain (rha….). Bon allez, je ne vais pas bouder mon plaisir non plus. C’est King Louie (référence au Livre de la Jungle) celui-là. Un beau bébé ! C’est quand même curieux ces attitudes, qui sont très proches des nôtres : « tu viens ? j’ai préparé l’apéro …). Hormis ça, j’ai essayé de bouger mes pieds dans ma chaussure pour voir si je pouvais m’accrocher aux arbres par les pieds. on va dire que la similitude s’arrête à ce niveau !

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Ma fameuse agence nous gâte. Que c’est bon : des fruits à 11 heures, un nasi-goreng à midi, suivi d’un ananas super goûteux. Nous reprenons notre marche. Idris amène Janpo (son assistant) faire un repérage. Nous sommes sur le territoire de Mina, l’orang-outang sans doute la plus connue du parcs, à cause de son agressivité. Nous ne la verrons pas (du moins, aujourd’hui). En revanche, l’une de ses filles est là… accompagnée d’un jeune mâle inconnu des guides. Elle s’appelle Catherine !Là, la magie opère vraiment. Nous sommes seuls à observer le jeu des ces deux bestioles. Ils ne sautent pas donc le principe est de jouer sur la flexibilité des branches pour passer d’un arbre à l’autre… par les mains… par les pieds. De temps en temps, ils s’arrêtent et nous regardent. C’est drôle, il y a quelque chose qui passe dans le regard. En même temps, nous faisons partie de la même espèce animale. Nous resterons à les suivre pendant peut être une heure et serons le seul groupe à les avoir vu aujourd’hui.

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Nous rejoignons notre premier camp de base. Perso, je suis naze mais content. La rando n’est pas dure en soi mais qu’est-ce qu’on dégouline… les joies de la forêt tropicale. Le camp est situé près d’une rivière. Nous ne sommes pas nombreux car la plupart fait le trek en deux jours et ne passe pas à ce camp. Le confort est … sommaire mais on s’y fait. Un matelas ou plutôt un truc en caoutchouc, de l’anti-moustique et c’est parti pour une bonne nuit de sommeil.

Le lendemain, c’est reparti. Après deux minutes, je suis déjà en nage. Après 30 minutes, c’est trois orang-outangs qui se ballade au-dessus de nos têtes. Ils ne réclament pas de nourriture. Ils vivent leur vie !

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A la pause « fruit » du matin, c’est toute la jungle qui se donne RDV : les macaques, les Thomas Leaf Monkeys (drôle d’énergumènes à crètes blanches, endémiques de Sumatra). Chacun veut a part… mais n’aura pas … car nos guides garde les restes au cas où…

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Au cas où nous croisions Mina, cette femelle agressive ayant causé beaucoup d’accidents. Elle a été élevée en tant qu’animal après que ses propriétaires aient tués sa mère. Elle a été ré-introduite mais reste traumatisée. Aujourd’hui, elle a 41 ans et est 4 fois maman et même grand-mère ! Par contre, lorsqu’elle rencontre un homme, l’unique façon de la contrôler est de lui donner à manger. D’où les restes de fruit. Elle est là avec son petit de trois ans (les petits restent avec la maman jusqu’à 7 ans). La scène là encore est unique.

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Nous sommes visiblement chanceux. Les groupes que nous croisons n’ont vu personne aujourd’hui. Et Bingo, au détour d’un autre chemin, nous croisons une autre femelle et son petit. Celle-ci a été également ré-introduite. Elle cherche encore à s’agripper aux bras, sauf que la force d’un Orang-outangs est environ 4 fois celle d’une homme ! Au final, nous aurons pu approcher 13 de nos cousins les plus proches. C’est toujours un super moment …

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Le soir, nous rejoignons au autre camp. Le site est somptueux. Le bain dans la rivière est juste le bienvenue. Le lendemain, nous aurons le droit à une bonne baignade à la cascade proche, avec massage sous les jets d’eau…. avant le départ pour le village.

Nous avons pour le coup fait du « rafting » dans 4 chambre à air collées et manœuvrées par nos guides. Une belle ballade dans la jungle qui clôture royalement ces trois belles journées !

Contact de Lilix : +62 813 6410 8007

 

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