Publié dans BRESIL

CARNAVAL … A RIO !

Depuis 6 mois et demi, je parcours l’Amérique centrale, puis l’Amérique du Sud. Cette « Grande » étape du voyage se termine cette semaine ! Et comment ! Par le fameux Carnaval de Rio !

Il est mythique. Nous avons tous vu ces images avec les tenues délirantes, les plumes multicolores… Le carnaval de Rio, c’est une ville qui s’arrête et qui fait la fête ensemble. Vous me direz, c’est comme à Douarn’ ou à Dunkerque… Oui, d’une certaine façon, mais en 100 fois ? 1000 fois ? plus grand.

Il y a d’abord ce qui se passe dans la rue… et c’est bien là l’essentiel. Il y a les Blocos. Ce ne sont pas des constructions de la seconde guerre mondiale sur le littoral. Ce sont des animations de quartiers, avec les bandas. Il y en a en tout genre… et de toute taille ! En terme de musique, ça va du plus traditionnel (bandas batterie) à de la techno. Et en taille… ca va de 200 personnes pour les blocos dans de petits quartiers. Et ça monte à (« tenez-vous bien… ») 1 500 000 personnes pour le plus gros du centre ville le premier samedi. J’y étais et c’était vraiment trop pour moi. En général, ces blocos durent environs 3 heures en déambulant. C’est donc très drôle de voir Copacabana se vider (tout est relatif) au passage du blocos et se re-remplir une heure après. Ah oui, car il fait chaud pendant le carnaval… 35 degrés environs cette année… une petite baignade fait donc le plus grand bien !

Du coup, la température influence inévitablement les costumes. On ne voit guère de gens avec des perruques… c’est intenable sous cette chaleur. Le choix de la tenue est donc stratégique. Je vous explique la mienne : sous la jupe, il y a le maillot de bain, permettant donc de combiner plage et carnaval dans la même journée. Une pochette est cachée en-dessous… car durant le carnaval… c’est « rien de visible » si vous ne voulez pas vous faire agresser, voler… Je dois donc avouer ne pas avoir été scotché par tel ou tel déguisement … au moins pour ce qui concerne la rue !

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Car au Sambodrome, c’est autre chose. C’est là que se passe le grand défilé du carnaval, celui avec les chars, les plumes et paillettes ! Une « Rue-Stade » a été construite. La construction peut contenir 80 000 personnes… Et les 12 meilleures Ecoles de Samba sont chaque année en compétition, rivalisant d’audace, d’imagination… mais en conservant l’âme de la samba. Tout le monde peut y participer : soit en payant pour avoir un costume ou alors en participant aux activités et aux répétitions de l’Ecole tout au long de l’année. Bref, ça me fait un peu penser à un concours à un certain festival en Bretagne !

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La prestation de chaque école dure 1H15. La musique a intérêt à être bien composée car c’est le même air (composé en général de deux phrases), qui est joué et chanté durant toute la prestation. Ensuite, les groupes proposent de tout… allant du très figuratif l’anniversaire d’un musée… au plus suggestif mais encore plus provocateur : « la différence est un monstre »… dénonçant toute sorte de discrimination.

J’avais réservé une place en tribune populaire le premier soir des groupes « Elites » (environ 20 euros… mieux vaut aller directement sur place, c’est moins cher que sur le net ou que dans les hôtels qui se graissent bien). C’est top ! OK, on est un peu loin… Mais on se prend vite au jeu de la comparaison. Je pense pouvoir dire que j’avais des étoiles dans les yeux. J’ai particulièrement apprécié la prestation de Villa Isabel (pas assez « trad, elle finira 8ème), sur la modernité. Les danseurs en paillettes tournent comme des engrenages… d’autres sont accrochés et courent autour d’un globe « char ». Comme nous somme situés en bout de piste, on assiste à  la fin du défilé, quelques participants viennent nous rejoindre et on s’essaye aux tenues éphémères ! Après 6 groupes le premier soir, j’ai un peu saturé (il est quand même 6 heures du matin !).

Le lendemain, avec un gars rencontré à l’hôtel, on décide d’y retourner. Cette fois, on va essayer de choper une place dans un autre secteur, où on voit mieux. On est lundi, le lendemain est férié… c’est totalement blindé. On arrive à choper une place au marché noir à 20 euros environ pour le secteur 1. Arrivé dans les tribunes, je tente une montée en solitaire… où je finirai dans un grand moment de solitude. Je suis coincé. Personne ne veut me laisser monter, on m’empêche de descendre… Les gens qui sont là sont des passionnés et ils ne laisseraient un morceau de leur place pur rien au monde. Le désarroi sue lit sur mon visage… je crois… D’un coup, une groupe de femme me fait une place. Je ne sais pas ce qui se passe… mais tout le monde m’applaudit ! Bref, je suis placé … comme un Dieu avec une vue d’enfer ! Pas possible d’avoir envie de pisser… il ne faut plus bouger.

Le spectacle de la veille prend d’un coup une autre dimension. Je vois distinctement les danseurs, les expressions sur les visages. Les percussions se mettent en place sous nos yeux, donnant une énergie de fou à toutes ces écoles. Le premier groupe réalise sa parade sur le thème de Mama Africa. Juste magnifique… avec plein de superbes couleurs. Il finira deuxième.

Le deuxième groupe est un peu plus terne, même si la partie rythmique (composé au minimum de 200 batteurs par école) est au top. Enfin, la dernière école m’aura donné des frissons. Le thème développé est assez top : les « différents » qui deviennent des mal-aimés ou des monstres… Ca démarre par des animaux (type rats, corbeaux…) pour finir par une célèbre chanteuse Drag-Quenn qui conclut le show. C’est eux, l’Ecole Beija Flor, qui remporte la compétition cette année.

Voilà, encore une case des « Trucs à vivre » de cocher. Absolument grandiose !

 

Infos pratiques : essayer d’aller quelques jours avant à la billetterie pour acheter directement les places. Il est possible d’en acheter dans le quartier de Uruguayana mais je connais pas l’adresse. Attention, sur Internet, ils font payer une blinde les frais de livraison (surtout si vous ne commander qu’une place). dans ce cas, mieux vaut se rendre sur place et en acheter au marché noir. Pour un budget très limité, privilégier les places du vendredi ou du samedi (c’est les places des Ecoles de second niveau, mais de très bon niveau !) : c’est beaucoup moins cher et vous pouvez donc avoir un emplacement meilleur. Pour une dizaine d’euros en plus, vous pouvez avoir mieux que les secteurs 12 ou 13 les dimanches ou lundi… Ne réfléchissez pas, c’est une fois dans votre vie !

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