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NUSA PENIDA

A à peine une heure de bateau de Bali, la nouvelle destination « fashion » est Nusa Penida. Inconnue il y a encore 5 ans (pourtant, l’île n’est pas sortie subitement de la mer…), tout le monde y va. J’avais eu des échos : « tu verras, c’est génial ! », par plusieurs voyageurs rencontrés.

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Coucher de soleil à Crystal Bay

Oui, c’est bien… Génial ? Ben, je n’ai pas été subjugué par cette île. Je l’ai trouvée assez sale avec des plastiques partout sur les bords des routes… et beaucoup de feux de plastiques ! C’est une belle destination de plongeurs avec un corail encore préservé, des raies manta et à certaines saisons les fameuses Mola Mola, poissons aux allures préhistoriques, que j’ai déjà eu la chance de voir aux Galapagos. Cette fois, je n’ai pas plongé… J’avais un peu casser la tirelire à Komodo quand même ! J’ai simplement fait une séance de snorkeling pour aller observer les fameuses raies manta.

De bonne heure, à 7H38, je suis à Crystal Bay pour prendre un bateau, pensant être dans les premiers ! Il y a déjà bien du monde… Arrivé sur le site, tu te prends un coup de palme du gars qui veut passer devant toi pour voir la seule raie manta qui fera son apparition ce jour là… Je les comprends les Mantas pour le coup, y’a vraiment trop de monde ! Elle est belle cette raie et restera là pendant deux longues minutes. Dommage encore, la mer est sale, avec beaucoup de plastiques… Quel dommage ! Oups… je n’avais pas mis mon appareil photo sur le bon mode !

 

Le littoral de cette île ne m’a pas particulièrement marqué. Il y a des plages, chacun y va de la construction de son bungalow, sans essayer d’y créer une atmosphère. En revanche, il y a de très beaux coins qui se méritent et qui s’apprécient… tôt le matin ! Sinon, c’est des heures de scooters, sur des routes avec des nids de poules… non ! d’autruches devrais-je dire ! Pas moyen d’avancer car les chinois et japonais qui y viennent pour la journée et le selfie se déplacent en grosse voitures qui ne peuvent pas se croiser… l’horreur ! Et pourtant, les falaises sont magnifiques… des petits airs bretons à certains endroits… des airs normands à d’autres. Je vous laisse découvrir…

J’ai beaucoup circuler sur l’île et à l’intérieur de l’Ile en scooter (location au port, on ne prend pas votre nom, il n’ y a pas d’assurance mais c’est partout comme ça, vous laissez le scooter avant de prendre le bateau du retour sans vérification). Le charme n’a pas opéré. Il y a de beaux paysages, sans doute de très belles plongées à faire. En revanche, je n’ai pas trouvé d’âme, comme j’ai pu le vivre à l’intérieur de Bali.

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BALI, L’ENVOUTANTE !

Le paradoxe du voyage, c’est ça parfois : débarquer à un endroit sans attente particulière, voire peut-être même avec un priori négatif, et en ressortir aussi envoûté que le Pays lui-même ! Et Bali, ça m’a fait ça. Je n’ai pas cherché à comprendre ce qui m’arrivait. J’ai juste vécu les choses… simplement.

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Bali, c’est d’abord Denpasar et son aéroport, puis Seminyak et ses allures de villes de Spring Break pour Australien. Ici, tout est très occidentalisé : les resto, les bars… J’ai bien du reprendre 2 kg ! Ca circule de partout, les plages sont bondées de monde… Normalement tout ce que je n’aime pas ! Mais là encore, tout est question de contexte. Lors de mes deux passages, j’ai été logé dans une super Guest House la première fois et la seconde dans à l’hôtel Balinea que je recommande d’ailleurs pour sa tranquillité, l’amabilité de toute l’équipe. J’ai donc passé 4 jours relax à Denpasar… C’est sur que ce n’est pas la ville culturellement la plus intéressante…

Pour ça, il faut se rendre à Ubud, à quelques kilomètres au nord (compter une bonne heure et demi pour les 20 km…). Ici, on rentre dans le Bali, « Ile des Dieux ». Les maisons ont toutes un temple attenant. Les investisseurs ne s’y sont pas trompés. J’ai été déçu de voir que c’était également blindé de touristes ! OK, c’est moins bling-bling… mais quand même. Du coup, tout le monde fait les mêmes tours (je l’ai fait) : cascade, temple de l’éléphant, les rizières… juste pour la photo vite fait et le selfie qui va bien. Allez, on va dire que c’est un aperçu…

Car pour moi, les meilleurs moments ont été lorsque j’ai loué un scooter à 3 euros par jour… et que j’ai commencé à m’enfoncer dans l’Ile. D’un coup, j’ai pris toute la dimension de « Bali, l’Ile des Dieux ». Ici, tout est sacré ! En plus, ma visite se déroulait durant des cérémonies, célébrant pour le coup l’Univers Positif (on ne pourrait pas faire ça chez nous aussi plutôt que de célébrer à longueur de temps l’Univers Négatif, alors qu’on est plutôt bien loti dans ce vaste monde ?). Tout le monde est beau, les sourires sont larges. Je m’arrête, dis un petit bonjour. On ne se comprend pas forcément mais il y a quelque chose qui passe. Durant des deux jours, je ne croise pas un touriste sur les routes, mais seulement des milliers de sourires, des offrandes sur les pas des maisons, des temples qui sont justes, simples… Cette île hindouiste célèbre autant les anciens que la nature. Je n’ai pas chercher à « faire » les choses, je les ai laissées venir à moi. Je n’ai pas assisté aux fameuses danses balinaises, ça sera pour la prochaine fois… peut-être. Par contre, j’ai vécu … un peu de Bali ! Ne me demandez pas où je suis allé… quelques part au nord d’Ubud !

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Je ne suis pas resté assez longtemps ici pour pouvoir dire : « j’ai visité Bali ». On va dire que c’était une mise en bouche. Sans aucun doute, j’y reviendrai car Bali est en plus un bon point d’entrée pour d’autres régions de l’Indonésie, pays aux multiples facettes !

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JURASSIC KOMODO

 

Je devais partir d’Indonésie… Aller au Sri Lanka… Mais Indonésie, quand tu nous tiens ! Et l’avantage de voyager en solo, c’est qu’on n’a de compte à rendre qu’à soi-même !

Oui, oui, je suis sous le charme de ce pays qui a tant à offrir. Plusieurs voyageurs m’ont parlé de l’Ile de Flores, encore préservée du tourisme de masse. Et puis, là-bas, il y aussi le Parc de Komodo…avec toutes ses curiosités. Et pi et pi… C’est décidé, je finirai mon voyage en Indonésie !

En Asie, on voyage facilement… enfin par les airs pour pas cher… car par la route, je compte toujours une moyenne de 25 km/h. Après un premier saut à Bali (j’y reviendrai), je saute dans un avion pour Labuan Bajo. C’est la ville principale de l’Ile de Flores. Les derniers moments de vol sont simplement sublimes : de petites îles où on devine parfois d’anciens cratères… dans cette mer d’un bleu incroyable ! Ca y est, je survole le Parc Marin de Komodo. Ca promet !

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Au programme, plongées, dragons de Komodo et visite de l’Ile de Flores. La ville de Labuan Bajo se résume à la mer ! Le potentiel est simplement énorme et les grues ne s’y trompent pas. Je me dis que dans quelques temps, ce littoral risque d’être saccagé à la mode « Bali ». De vieux bateaux, plein de charme , embarquent les touristes pour des croisières snorkeling à la journée ou sur plusieurs jours. Je rencontre un premier couple de français en recherche d’information, un second couple un peu plus tard qui abandonne l’idée de la croisière car trop cher pour eux-deux. Je les mets en contact… Ils ont fait une croisière à 4 ! Merci qui ? Merci Bibi !!! Pour info, c’est le type de croisière à 100 euros pour 3 jours, où on dort sur le pont.

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Pour ma part, je rencontre un centre de plongée tenue par des Français. Ils ont eux aussi une croisière plongée qui part pour trois jours. Comme ils démarrent dans ce concept, les prix restent abordables. C’est parti mon kiki ! Le vendredi matin, j’embarque sur un bateau plein de charme pour trois jours inoubliables.

J’ai eu la chance de réaliser des plongées d’exception parmi les raies mantas, ces bestioles qui peuvent faire 7 mètres nageoires ouvertes, nager encore et encore avec tortues, requins à pointes noires, à pointes blanches… voir des poissons ou nudibranches que je n’avais encore jamais vus… de jour… de nuit… Des sites énormissimes avec parfois des courants de fous (qui m’ont d’ailleurs embarqués à une reprise… un peu peur quand même !). Allez, le plus simple, c’est les photos et la petite vidéo de la raie manta. J’ai encore un peu de mal à maîtriser la stabilité avec les courants. On fait ce qu’on peut !

Les raies manta et les photos

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Vous le voyez ?

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Eagle Ray énorme !
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Eagle Ray
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La raie Manta de loin

(Dans quelques jours, une petite vidéo d’une des raies Manta observées)

Durant cette croisière, nous ferons escale sur l’île de Rinca, pour observer les varants énormes, dits « Dragons de Komodo ». Des varants, j’en ai vu un certain nombre en Malaisie et en Indonésie… mais pas de cette taille ! La photo qui suit accentue la grandeur, je trouve mais quand même ! Ces lézards peuvent atteindre 3 mètres de long. Ils sont carnivores et ont développé des bactéries symbiotiques (qui vivent « avec ») dans leur salive. Ca leur permet d’attaquer une proie,même énorme, comme un cochon ou  un cerf et d’attendre tranquillement la septicémie de la bête avant de démarrer le festin. Il s’est également déjà essayé à l’homme. Lors de notre visite, nous étions « protégé » par un guide avec un bâton de bois, très rassurant. La plupart des spécimens rencontrés vivaient carrément sous la maison des rangers ! Mais pas le gros…

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Et le reste de l’Ile de Flores ? Et bien ça sera pour une prochaine fois…J’ai retrouvé Manou, Julien et leurs deux filles, avec qui j’avais passé quelques jours en Sulawesi. Ils m’ont rappelé que les déplacements étaient lents… très lents… et pour la fin du voyage, je n’avais pas envie de me retaper des 12  heures de bus pour aller visiter un village ou grimper un volcan… aussi beaux soient-il. Mais je peux vous dire que le peu que j’ai vu, me donne sacrément envie !

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Une partie de l’équipe, avant une plongée de nuit

 

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UN P’TIT TOUR CHEZ LES ORANGS OUTANGS DE BUKIT LAWANG

Voyager seul, ça permet parfois de bouleverser son programme très rapidement au gré d’une rencontre, d’un article lu sur un blog ! Bref… suite à la Sulawesi, j’ai décidé finalement de terminer mon voyage… par l’Indonésie (j’y suis, j’y reste !) ! C’est tellement vaste, grand, et il y a tellement de chose à voir ! Parmi celles-ci, il y a les Orang Outangs sur l’Ile de Sumatra. En plus, ce n’est pas loin de Kuala Lumpur, où je dois revenir afin d’avoir le droit à un mois de plus. Bingo.. C’est parti !

Evidemment, mon avion a 5 heures de retard. Je ne suis plus à ça près en Indonésie. J’ai le temps de Contacter Lilix de l’agence BUKITLAWANG TOURS AND TREKKING. Super réactif, il me propose une solution clé en main hôtel + trek de 3 jours + transports de l’aéroport au village. Car la centaine de kilomètres qui séparent Medan à Bukit Lawang s’effectue en … 3-4-5 ou 6 heures parfois ! Les commentaires sont bons sur Tripadvisor. Je ne serai pas déçu de ce choix.

Le village de Bukit Lawang est situé le long d’une rivière. Le vieux village est sur le bas, les logements plus « chics into the jungle » sont un peu plus hauts. Moi, je suis en bas, sur le bord de la rivière au Leuser Sibawak. ici, les enfants du village sautent des ponts suspendus dans la rivière, quelques macaques se baladent au-dessus de nos têtes.

Car juste derrière, c’est la forêt ! Et si les touristes viennent ici, c’est essentiellement pour l’observation des Orangs-outans. Vêtu d’un pantalon long, les chaussettes en guise de guêtres pour éviter les sangsues, c’est parti pour trois jours en compagnie d’un couple d’allemand, Nathalie et Sébastien. A peine une heure après l’entrée dans la jungle, notre guide est au téléphone. Un de ses collègues vient d’apercevoir une femelle avec son petit. Nous sommes juste à côté. Malheureusement, tous les groupes sont juste à côté aussi et c’est un peu la bousculade ! Je la distingue bien et le petit aussi. Ils sont tous les deux dans les arbres. Je ne la trouve pas très farouche. Notre guide nous indique qu’il s’agit d’une femelle de l’ancien centre de réhabilitation des orangs-outangs, donc peu craintive.

Ah… c’est donc ça ! Tout le monde vient donc ici pour voir des orangs-outangs socialisés à l’homme !!! C’est vrai qu’ici, on a beaucoup plus de chance d’en croiser qu’à Ketambe par exemple. Le centre de réhabilitation, fermé aujourd’hui, a permis la ré-introduction d’un certain nombre de femelles notamment qui ont parfois vécu avec l’humain, plus ou moins bien traités, en tant qu’animaux de compagnie. La ré-introduction s’est parfaitement passée, ces femelles ayant eu plusieurs petits avec des mâles totalement sauvages. Néanmoins, elles ont conservé une habitude à l’homme, réclamant par exemple à manger… sous peine d’agressivité. Elles peuvent se débrouiller par ailleurs mais ne sont pas craintives du tout. Elles ont même amenés des mâles sauvages à se rapprocher de l’homme. C’est bien ou pas ? Là encore, je ne juge pas.  Les Orangs-Outangs ne sont pas en danger à Sumatra. Au contraire, certains ont été sauvés et ré-introduits de bonne manière. La majeure partie reste sauvage, et quelques individus sont aujourd’hui « semi-sauvages » compte tenu de leur passé.

Un peu plus loin, un autre coup de fil indique à Idris, notre guide, qu’un mâle est aperçu à proximité. En effet, c’est une boule rousse assez impressionnante. Sa tête est plate. C’est caractéristique des mâles Orangs-outans. Des arbres où ils passent de branche en branche, ils vient faire un tour su le sol. Là encore, un guide lui file un reste de pastèque afin qu’ils n’agressent pas l’humain (rha….). Bon allez, je ne vais pas bouder mon plaisir non plus. C’est King Louie (référence au Livre de la Jungle) celui-là. Un beau bébé ! C’est quand même curieux ces attitudes, qui sont très proches des nôtres : « tu viens ? j’ai préparé l’apéro …). Hormis ça, j’ai essayé de bouger mes pieds dans ma chaussure pour voir si je pouvais m’accrocher aux arbres par les pieds. on va dire que la similitude s’arrête à ce niveau !

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Ma fameuse agence nous gâte. Que c’est bon : des fruits à 11 heures, un nasi-goreng à midi, suivi d’un ananas super goûteux. Nous reprenons notre marche. Idris amène Janpo (son assistant) faire un repérage. Nous sommes sur le territoire de Mina, l’orang-outang sans doute la plus connue du parcs, à cause de son agressivité. Nous ne la verrons pas (du moins, aujourd’hui). En revanche, l’une de ses filles est là… accompagnée d’un jeune mâle inconnu des guides. Elle s’appelle Catherine !Là, la magie opère vraiment. Nous sommes seuls à observer le jeu des ces deux bestioles. Ils ne sautent pas donc le principe est de jouer sur la flexibilité des branches pour passer d’un arbre à l’autre… par les mains… par les pieds. De temps en temps, ils s’arrêtent et nous regardent. C’est drôle, il y a quelque chose qui passe dans le regard. En même temps, nous faisons partie de la même espèce animale. Nous resterons à les suivre pendant peut être une heure et serons le seul groupe à les avoir vu aujourd’hui.

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Nous rejoignons notre premier camp de base. Perso, je suis naze mais content. La rando n’est pas dure en soi mais qu’est-ce qu’on dégouline… les joies de la forêt tropicale. Le camp est situé près d’une rivière. Nous ne sommes pas nombreux car la plupart fait le trek en deux jours et ne passe pas à ce camp. Le confort est … sommaire mais on s’y fait. Un matelas ou plutôt un truc en caoutchouc, de l’anti-moustique et c’est parti pour une bonne nuit de sommeil.

Le lendemain, c’est reparti. Après deux minutes, je suis déjà en nage. Après 30 minutes, c’est trois orang-outangs qui se ballade au-dessus de nos têtes. Ils ne réclament pas de nourriture. Ils vivent leur vie !

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A la pause « fruit » du matin, c’est toute la jungle qui se donne RDV : les macaques, les Thomas Leaf Monkeys (drôle d’énergumènes à crètes blanches, endémiques de Sumatra). Chacun veut a part… mais n’aura pas … car nos guides garde les restes au cas où…

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Au cas où nous croisions Mina, cette femelle agressive ayant causé beaucoup d’accidents. Elle a été élevée en tant qu’animal après que ses propriétaires aient tués sa mère. Elle a été ré-introduite mais reste traumatisée. Aujourd’hui, elle a 41 ans et est 4 fois maman et même grand-mère ! Par contre, lorsqu’elle rencontre un homme, l’unique façon de la contrôler est de lui donner à manger. D’où les restes de fruit. Elle est là avec son petit de trois ans (les petits restent avec la maman jusqu’à 7 ans). La scène là encore est unique.

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Nous sommes visiblement chanceux. Les groupes que nous croisons n’ont vu personne aujourd’hui. Et Bingo, au détour d’un autre chemin, nous croisons une autre femelle et son petit. Celle-ci a été également ré-introduite. Elle cherche encore à s’agripper aux bras, sauf que la force d’un Orang-outangs est environ 4 fois celle d’une homme ! Au final, nous aurons pu approcher 13 de nos cousins les plus proches. C’est toujours un super moment …

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Le soir, nous rejoignons au autre camp. Le site est somptueux. Le bain dans la rivière est juste le bienvenue. Le lendemain, nous aurons le droit à une bonne baignade à la cascade proche, avec massage sous les jets d’eau…. avant le départ pour le village.

Nous avons pour le coup fait du « rafting » dans 4 chambre à air collées et manœuvrées par nos guides. Une belle ballade dans la jungle qui clôture royalement ces trois belles journées !

Contact de Lilix : +62 813 6410 8007

 

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PLONGEE A BUNAKEN

Le point final de mon escapade en Sulawesi : 2 plongées à Bunaken. Certains diront qu’il s’agit d’un des plus beau spots de plongée au monde compte tenu de la biodiversité rencontrée. L’île en soit n’est pas extraordinaire comme peuvent l’être les Iles Togians. On y vient pour plonger essentiellement, les possibilités de snorkeling sont également multiples !

C’est assez surprenant car à quelques mètres du rivage, c’est comme si la terre s’enfonçait d’un coup dans un abîme d’un bleu « couleur Grand Bleu ». Sur ses tombants, une vie aquatique riche s’est installé. Beaucoup de gens viennet ii pour de la photo d’ailleurs. Il y a un tas de petits spécimens que mon petit niveau ne me permet pas encore de reconnaître. Pour ma part, je suis toujours aussi émerveillé devant une tortue… et ici il y en a des quantités. J’ai  vu pas de nudibranches, un ou deux hypocampes, un crabe orang outan avec plein de poils. Malheureusement, mon appareil ne prend des photos que jusqu’à 14 mètres alors que nous étions à 20 mètres environs. Quelques clichés quand même !

Superbes plongées en tout cas dans un paradis assez facilement accessible cette fois (avion de Singapour à Manado).

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LE MARCHE DE TOMOHON

A une trentaine de kilomètres au sud de Manado, la petite ville de Tomohon est perchée au pieds de volcans. Elle est connue pour ses rando et ses activités de plein air qui se développent, ainsi que pour son marché assez… comment dire… enfin voilà quoi… un marché avec tout ce qui peut se manger par ici. Le temps n’étant pas de la partie, je me suis limité au marché. Beaucoup de vendeurs avaient remballés.

Potentiellement, ça peut remuer les tripes. Ici, tout se mange ! Boas énormes, chauves souris avec ou sans ailes, chiens, singes (je ne les ai pas vu). Bon, c’est assez rude quand même. Quelques photos pour les plus téméraires.

Toujours sur pieds ???

Toujours aussi surprenante cette Sulawesi !!!

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LES GREMLINS DU PARC TANGKOKO

Suite aux fabuleux moments sur les Iles Togians, j’ai rejoins le continent (ou plutôt l’Ile principale), cette fois sur la péninsule du nord. Le transport a du duré cette fois 22 heures mêlant barque de pêcheur (j’ai cru que j’allais y rester d’ailleurs), ferry, voiture et re-voiture. Me voilà donc arrivé à Manado, ville sans grand intérêt, assez sale. Ses alentours, par contre, regorge de curiosités : juste en face, Bunaken et ses superbes tombants pour les amateurs de plongée, le marché de Tomohon et ses volcans aux lacs sulfureux (je ne suis allé qu’au marché, la météo ne m’a pas permis de me lancer dans de la rando), et enfin, le parc Tangkoko, où vivent entre autres bestioles, les fameux tarsiers, sorte de petits grimlins aux grands yeux.

Ces tarsiers sont les plus petits primates au monde. Leurs yeux sont fixes. Ils ont donc développé la capacité de tourner la tête quasiment à 360°. Ils ont des demi-frères vivant aux Philippines. Ceux que j’ai rencontrés sont endémiques de Sulawesi. Leur population n’est pas en danger sauf si… la déforestation lié à l’exploitation d’huile de palme se poursuit !

Pour atteindre le parc, j’a du parcourir 35 km en 3 heures, quelque chose comme ça. De la gare routière, j’ai pris un premier bus qui attend d’être complètement plein avant de partir, puis un microlet (petite fourgonnette bleue d’un autre âge) et enfin une sorte de jeep avec des bancs dans la remorque. A mon hôtel, je trouve un guide pour la visite que je veux faire le lemdemain. Nous partirons à 4 heures et demi du matin. Les tarsiers sont des animaux nocturnes !

Allez, mon guide… ce n’était pas la panacée. Il fait le taf, mais pas trop quand même. Coup de chance, nous tombons sur des biologistes en observation. Ils campent près d’un arbre censé être la maison d’une famille de tarsiers. Les petits bêtes vont bientôt rentrés dormir après leur nuit de chasse aux insectes. Bingo, une demi-heure après, on commence à voir des yeux qui brillent. Je ne sais pas comment sils sont arrivés. Ils sont gros les yeux, comparés à la taille de la petite bestiole. Le tarsier n’est au final guère plus grand qu’un hamster. Il ne marche pas, il saute de branche en branche, émettant de petits cris aigus. J’ai tenté quelques photos et là encore, je regrette de ne pas avoir de zoom. Pas grave, les images resteront dans la tête et j’ai réussi à choper quelques spécimens. C’est fou, on reste là comme des gamins, s’émerveillant devant ces petites bêtes… pendant une demi-heure ? une heure peut-être.

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Tiens des branches qui bougent au sommet des arbres. Ce sont des couscous ! Pas le plat marocain … non… ce sont des marsupiaux de la famille des koalas. Ils sont très durs à voir. Là-haut, ils sont deux, peut-être trois. Ils sont quand même très loin mais je les aurais aperçu quand même. Merci encore les biologistes !

Car avec mon guide dont j’ai oublié le nom, nous continuerons la marche sans voir grand chose. Ce n’est surement pas de sa faute. J’apercevrai quand même le Calao de Sulawesi. J’en avais également vu de loin aux Togians. Enfin, juste avant la fin du trek, on entend à nouveaux du bruit dans les cimes. C’est encore un groupe de Couscous ! Je distingue trois formes de loin. Normalement, dans le parc vivent également les macaques noirs à crête, espèce encore endémique de Sulawesi. Je les verrai, mais sur le terrain de foot, en sortant du parc. Il y a des déchets… ils viennent donc manger !

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C’est le couscous. Photo trouvée sur internet. Auteur inconnu

Car avec mon guide dont j’ai oublié le nom, nous continuerons la marche sans voir grand chose. Ce n’est surement pas de sa faute. J’apercevrai quand même le Calao de Sulawesi. J’en avais également vu de loin aux Togians.

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Enfin, juste avant la fin du trek, on entend à nouveaux du bruit dans les cimes. C’est encore un groupe de Couscous ! Je distingue trois formes de loin. Normalement, dans le parc vivent également les macaques noirs à crête, espèce encore endémique de Sulawesi. Je les verrai, mais sur le terrain de foot, en sortant du parc. Il y a des déchets… ils viennent donc manger !

Finalement, une anthropologue américaine, spécialiste des tarsiers, me dira plus tard que ma rando a été assez fructueuse. C’est toujours pareil dans la nature… Les animaux, on les voit… ou pas… Ce n’est pas un zoo !

 

 

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ILES TOGIANS : DOSSIER CONFIDENTIEL

Avertissement : cet article pourrait provoquer des troubles comportementaux chez les gens en manque de vacances, de soleil, de plages et d’îles désertes. Il est donc fortement déconseillé de se lancer dans la lecture si vous avez déjà un de ces manques. Pour les autres au boulot… un peu de soleil dans ce monde de brut !

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Il y a des endroits qu’on a envie de préserver, tellement c’est beau et pas encore complètement dénaturé. Les Iles Togian en Sulawesi sont difficiles d’accès, c’est sans doute un peu pour ça que les gens ne s’y précipite pas. Les « Resorts » (si on peut dire ainsi), sont dans l’ensemble très basiques. Tiens, ça fait plus de deux semaines que je n’ai pas pris de douche chaude… Donc, ce n’est pas la peine d’y venir trop nombreux !

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À Sulawesi, les Iles Togians sont l’Eldorado, le lieu à atteindre, le paradis qui se mérite ! Je vous le confirme, il se mérite… compte tenu des conditions de transports. Je ferai un article sur ce point, tant l’expérience, ou plutôt les expériences sont éprouvantes !

PARADIS NUMBER 1 : POYALISA

 

On est jeudi, pas de ferry public aujourd’hui. C’est d’un donc un speed-boat (bateau rapide) qui me débarque au Resort Poya Lisa à Bomba (c’est le second resort en venant d’Ampana). Il y a 4 autres touristes qui vont un peu plus loin. Je vois sur leur tête une petite frustration à la vue de ma petite île. Pour ma part, j’ai la banane en voyant ce qui se profile : 2 plages paradisiaques en V, des bungalows les pieds dans l’eau ou en hauteur avec une vue de malade ! Je descends… je suis le seul touriste… les autres sont parties plonger. Je choisis un bungalow qui surplombe, qui devrait me permettre d’avoir une vue sympa du balcon pour le coucher du soleil.

 

En plus, la mer est juste en dessous et ils m’ont aménagé un pett plongeoir ! C’est pas beau ? Ce soir, nous serons 9. Deux français, Jérôme et Pascale, que j’ai croisé à plusieurs reprises, nous rejoignent. Ça va, on ne marche pas dessus !

 

En ce qui concerne le programme… c’est toute une organisation… J’installe mon hamac sur mon balcon. En plus, ils ont quelques bouquins en français. Au resort, on peut également louer pour un euro par jour masque et tuba car à 5 mètres du bord, on aperçois déjà les poissons clown (vous savez… Nemo !) et autres poissons de récifs coralliens. Il y a même un petit requin qui traîne dans le coin. De mon balcon, je fais mes premiers sauts dans la mer à 30 degrés. Le midi et le soir, c’est le même rituel : on se rejoint pour manger du poisson frais et du riz… simple mais bon ! Franchement, ça retape après ces journées éreintantes !

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Mon pote Rinaldi. Il a 15 ans mais est tout petit !

Certaines journées sont pires que d’autres. Un jour, on a pris le bateau pour une sortie snorkeling (plongée tuba)… 3 spots… poissons en pagaille… coraux en pagaille même si quelques uns ont été bien abîmés par de la pêche à la dynamite. Les étoiles de mer sont bleues…

 

Pour le déjeuner… c’est pause sur une plage déserte pour du poisson au feu de bois. Les warrants (gros lézards de parfois plus d’un mètre) viennent manger les restes de poisson.

 

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Au retour, nous faisons un arrêt dans un village Bajau. Les Bajau sont des pêcheurs sédentarisés des îles Togians. Leurs maisons sont souvent sur pilotis. Qu’ils sont sympas ! Même si on ne parle pas la même langue, on sent que les sourires nous disent « bienvenus chez nous ». Cette journée nous a coûté environ 3 euros.

 

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J’en ai également profité pour faire une plongé sur les tombants d’un atoll . Whaou ! Il n’y a pas forcément beaucoup de gros poissons… quelques hypocampes (tout petits)… mais une visibilité de ouf qui donne aux coraux, aux poissons des couleurs de tarés !

Côté Prix ? Ben oui… le paradis à un prix ! Alors Bungalow sur les hauteurs + 3 repas par jour : 12 euro par personne et par jour. Ok, la douche est au sceau et à l’eau froide… La bière par contre assez chère à 50 000 ou 60 000 rp (soit entre 3 et 4 euros)

Vous avez vu le coucher du soleil ?

 

Alors, qui dit mieux ?

 

PARADIS NUMBER 2 : SERA BEACH

 

Après 4 jours au Poya Lisa, je décide de filer vers l’île de Malenge. Ça me rapproche pour le ferry pour quitter les Togians. Avec 4 autres personnes, nous filons vers le port de Wakai… puis nous partagerons un bateau indonésien qui nous amène vers Malenge. Les paysages sont splendides ! En route, nous nous arrêtons sur le lac des méduses. C’est un lac d’eau salée ou des millions de méduses vivent pépère, sans prédateurs… du coup, elles n’ont plus de défense et ne piquent plus !

 

Nous arrêtons les deux hollandais à Ala Beach, petit resort à trois chambres tenues par une italienne et son mari indonésien. C’est une référence pour la bouffe ! Ça manque encore de finition mais le spot en en face est une tuerie avec de superbes couleurs !

Pour ma part, je m’arrêterai au Sera Beach. Le complexe est un peu plus grand que le Poya Lisa avec une belle plage de sable. La première soirée, je du voir une vingtaine de sting ray (raie clanche avec quelques point bleus) a quelques mètres du rivages. Et là encore, le snorkeling est « à portée de plage ». Le gérant Nuwir est aux petits soins.

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Nuwir sur son bateau

Tu veux une sortie snorkeling ? Nuwir te trouve un bateau en deux temps, trois mouvements et une demi-heure heure après, tu te trouvés sur le super reef 5 et ses tombants, ou encore le reef 4 où j’ai eu la chance de nager avec une eagle ray pendant une quinzaine de minutes. Sinon, le programme est toujours aussi éreintant : hamac, bouquin, baignade, papotage avec les voisins. L’ambiance ici, c’est la convivialité ! C’est français à 60%, allemands à 30% (comme dans un peu toutes les destinations plus roosts).

 

 

A proximité, il y a encore un petit village Bajau. Qu’il est beau ce village  avec son pont de près d’un kilomètre ! Nous avons fait un stop pour acheter des langoustes (qu’on a cuisiné avec Manou ensuite !)… prendre des photos avec les enfants ou les adultes. Ils adorent ça ici ! Franchement, ça se passe de commentaires. Sur la route de retour, il y a une grotte de chauve souris. Elles sont je ne sais pas combien la dedans. Ça pue un peu… beaucoup… mais ça vaut le détour… surtout qu’il est possible d’observer les toucans locaux en soirée !

 

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Alors, combien coûte ce paradis number two ? Et bien pour un bungalow sur la plage et les trois repas : 13 euros par jour. Les repas sont copieux, un peu plus travaillés qu’au Poya Lisa, malgré un petit déj est un peu light… Au niveau accueil, Nuwir et son équipe font ça à la bonne franquette. Rien n’est compliqué, tout est simple !

 

 

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C’était les Îles Togians ! La barre est haute ce coup-ci… 

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Pour finir, je ne peux que vous recommander ces deux endroits. Le premier est top pour son caractère idyllique. Le second est tout aussi bien avec sa belle plage, sa proximité avec de superbes spots de snorkeling et son ambiance ! Et vous pouvez bien faire les deux car il faut bien 8 jours dans ce paradis !

Publié dans INDONESIE

BIENVENUE AU PAYS DES TORAJA

Après quelques semaines en Malaisie, me revoilà mais cette fois en Indonésie.  Vous savez, c’est le pays de Bali, Sumatra, le plus pays peuplé de musulmans au monde. Pourtant,  ce n’est ni à Bali ni à Sumatra ou Java que j’ai posé mon sac, mais sur l’Ile de Sulawesi. C’est joli ce nom, je trouve (un française rencontrée ici m’a dit avoir choisi Sulawesi à cause du nom qu’elle trouvait beau). Cette grande Ile à la forme de pieuvre était jadis appelée ILES CELEBES.

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Mon voyage a été un peu… chaotique. Arrivé à l’aéroport de Makassar (après une nuit passé dans une capsule à l’aéroport de Kuala Lumpur), la capitale de l’Ile pas intéressante au passage, il faisait chaud, les gens m’interpellait et comme j’étais mort de fatique, je me sentais agressé…  Bref, je trouve une charmante dame à « Tourism Information », qui me donne les informations pour touristes (logique) pour prendre un  bus que je n’aurais jamais pu trouver seul ! Celui-ci me déposera dans un entrepôt vers 14H00. Mon bus de nuit pour  Rantepao est à 21H00… On est dans une zone où il n’y a clairement rien à faire ! Pas un magasin… rien… que le temps est long ! Le soir enfin venu, je prends mon bus de nuit top du top ! Compagnie Primadona… On est allongé comme dans un lit. J’ai super bien dormi les 6 premières heures. Ensuite, c’était des arrêts tous les 20 minutes, éclairage du bus pleines balles… Bref, j’étais heureux d’arriver enfin, après une nuit passée à l’aéroport, une nuit dans un bus.  C’est ça aussi le voyage !

RANTEPAO ET LE PAYS TOJARA

Rantepao est la capitale du pays Toraja. Quesaco ? Moi qui cherchais paysages, culture et plongée… je peux vous dire que j’ai été servi sur les deux premiers points !

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Habitats de la région

Le peuple Toraja est un groupe ethnique de Sulawesi du Sud, avec des traditions bien ancrées. Bien que chrétiens protestants pour bon nombre d’entre-eux, ils ont conservé tous les rites de leur ancienne culture animiste, et notamment toutes les célébrations autour de la mort. Originaire de Chine, l’architecture de leurs habitations Tongkonan est une signature bien particulière, avec des sortes de toit en pointe. Il se dit que la forme de ses maisons proviendrait de la forme des bateaux qui ont amené les ancêtres de Chine à ici !

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Bon, à peine le temps d’arriver, tous les guides sont à l’affût. J’ai soit disant de la chance car il y a une cérémonie funéraire tout près. C’est vrai… Normalement, les cérémonies ont davantage lieu au mois de juin-juillet. Je trouve mon guide, mon hôtel et c’est parti !

LES CEREMONIES FUNERAIRES : TRADITIONS ET RESPECTS DU DEFUNT

Vous devriez me dire « Y-a un truc qui déconne, car les gens ne peuvent pas choisir de mourir au mois de juin ou juillet car c’est la période des cérémonies… ».  Pas de problème ! Pour la cérémonie à laquelle j’ai assistée, pépé était mort il y a plus d’un an (ça peut être beaucoup plus). Il est plus ou moins momifié avec un mélange contenant du formol (à ce que j’ai compris). Tant qu’il n’est pas enterré, il est considéré comme « malade ». Il dort donc dans la maison, il est changé, on fait sa toilette… éventuellement mémé dort à côté. On fait comme s’il était vivant en lui donnant à manger et même des cigarettes ! Et ça dure jusqu’à la cérémonie d’enterrement qui est longuement préparée (il faut réunir l’argent, préparer les infrastructures permettant d’accueillir les invités). Tout ça peut durer plus d’un an. J’ai entendu parfois parler de 5 ans !

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La sépulture du défunt devant sa maison. Ce qui ressemble à une petite maison au premier plan est juste le toit du corbillard

Et alors la cérémonie… c’est les petits plats dans les grands. Suivant la caste, il peut y avoir plus de 1000 personnes qui passent sur 3-4 jours. Le premier jour, c’est l’installation du défunt au milieu de la coure. Le second, c’est la réception des invités. Ceux-ci arrivent avec des cadeaux : des cigarettes, du sucre (c’était mon cadeau), un cochon, un buffle. J’ai été super bien reçu : thé, gâteaux, repas…

 

Les invités sont également reçus suivant un protocole bien huilé. Les cadeaux remis sont notés (il faudra rendre la pareille !). Ils sont remerciés par un « café-gâteau » et des cigarettes.

 

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Les cochons arrivent sur le porte bagage de la mobilette, accrochés à des bambous. Ils sont exposés devant la famille, puis tués à peine à l’écart des regards. A peine mort, ils sont vidés, les poils sont brûlés, le sang récupéré dans des tiges de bambou et ils sont découpés. Le défunt aura besoin de manger dans sa seconde vie au paradis, pardi ! Le lendemain, c’est les buffles qui y passent. Ceux-ci ont une grande importance car c’est eux qui conduisent le défunt au paradis. Et si le buffle est un albinos, et bien la route du paradis est encore plus rapide. C’est un BGV (buffle à grande vitesse !). Inutile de vous dire que ces buffles sont vendus très chers dans les foires. La voie royale vers le paradis (le buffle à tête blanche sur la photo!).

Lors de mon passage, j’ai du voir une cinquantaine de cochons tués. Mon guide adorait voir le sang gicler (après 5 cochons, je lui demandé de passer à autre chose ! Je ne suis pas particulièrement sensible, mais y’a des limites !). Un buffle avait été sacrifié avant mon arrivée, j’ai simplement vu son dépeçage. Je n’ai pas assisté à la journée des sacrifices…

Le dernier jour, le défunt est enterré dans des caves souvent creusées dans la pierre. On en trouve partout sur le bord des routes, avec des cadeaux (paquets de cigarettes, bouteilles d’eau…). On ne sait jamais ! Pépé pourrait avoir envie de s’en griller une !

Les enfants… J’en parle ? Bon, je ne sais pas comment est faite leur cérémonie. Toujours est-il qu’ils sont accrochés à des arbres dans des boîtes, ou bien l’arbre est creusé et ils sont déposés à l’intérieur. La croissance de l’arbre permettrait au bébé de grandir pour atteindre le paradis !

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On voit deux cavités recouverte de sorte d’épines de sapin. Des bébés ont été mis là…

Vous l’aurez compris, le mort est ici célébré et fêté. C’est assez …sanguinolent… Et en même temps lié à des croyances très anciennes ! Pour les âmes sensibles, mieux vaut s’abstenir… pour les autres, c’est une extraordinaire découverte. D’accord ou pas, je ne me permettrait pas de juger ! Une chose est certaine : le mort est respecté… jusqu’à un point ! Actuellement, de nombreuses infrastructures sont en cours de construction pour des cérémonies de juillet dont une construite sur pilotis !).

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Site funéraire avec mégalithes. A gauche, c’est un corbillard utilisé à une seule occasion

LES PAYSAGES DU PAYS TORAJA : WHAOU et REWHAOU !

Ici, je ne sais pas si ce sont les morts ou leurs esprits qui font ça, mais en tous cas, il règne une sacrée zénitude. Les paysages de la campagne sont simplement à couper le souffle, parmi les plus beaux que j’ai pu voir. La population est souriante, avenante. Avec Mathias, un belge, nous avons loué un scooter (4 euros la journée) pour parcourir les campagnes environnantes. On a retrouvé Murielle (la Française qui est à Sulawesi car le nom lui plaisait !) qui faisait son trek. Allez, quelques photos des paysages locaux… du marché … du marché aux buffles ! Demain on y retourne !

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