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RIO, LA VILLE FASCINANTE

Río, ses Cariocas, ses plages, ses couleurs… cette ville mythique fait un peu parti de l’imaginaire collectif. On est quand même accueilli par le Christ qui souhaite la bienvenue du haut de sa butte ! En fait, Rio, c’est une ville qui se découvre, en prenant le temps, en se baladant.

J’ai démarré la découverte de la ville par un circuit « historique ». Rio est une ville chargée d’histoire, puisque porte d’entrée vers l’Amérique du Sud, puis capitale du Brésil jusqu’à ce que Brasilia lui fut préférée. Tout près de mon hostel, il y a le Palais de l’Elysée, version locale. Depuis que le président ne loge plus ici, il a été transformé en musée, conservant tout son faste intérieur. Ici, les musées sont gratuits ! Celui-ci mérite le coup d’œil pour comprendre un peu l’histoire. Complété par le parlement de l’État de Rio, anciennement parlent du pays (Palacio Tiradente), anciennement prison, vous avez une bonne compréhension de l’histoire locale. Juste à côté, le musée naval est super bien fait, toujours gratuit.

J’ai fait un saut dans le Palais Royal (la famille royale portugaise est venue s’installer ici lorsqu’elle s’est fait virer du Portugal). Aujourd’hui, il est occupé par des expo de photos. Un peu plus loin, l’ancienne cathédrale, toute petite, mais toute mignonne (elle est aujourd’hui remplacé par un truc bien moche ! À visiter tout de même …).

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Enfin, à l’ancien emplacement de la Banque du Brésil, un excellent musée, avec des expo temporaires, a été aménagé. Actuellement, l’exposition sur l’Afrique est simplement très bien faite : expo photo, montages, musique… au dernier étage, il y a le musée de la monnaie et de la Banque du Brésil. Banquier en année sabbatique, ma visite à été vite fait ! Tous ces monuments sont dans le vieux centre où ils sont parfois cachés par des constructions récentes, donnant cette impression de « joyeux bordel urbain ». En journée, on s’y balade tranquillement, à la cool, sans sentiment d’insécurité.

Un plus au sud, le théâtre de la ville ressemble à un monument français déplacé ici. Il paraît que la programmation est top en plus. Durant mon séjour, la préparation du carnaval et le carnaval lui-même rendait la visite impossible.

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Plus à droite, toujours vers le sud, on arrive au quartier de Lapa. C’est un des quartiers nocturne les plus animées de la ville, celui où on se y rend simplement en soirée avec un simple billet dans ses chaussettes, sans rien d’apprent. On le reconnaît avec ses arches si spécifiques et le petit train qui passe au dessus, venant de Santa Teresa.

Lapa, c’est aussi les marchés toutes colorées qui monte vers Santé Teresa, quartier plus résidentiel qui semble bien se rénover. Je me suis bien balader dans ses rues, dans son parc au sommet qui donne une belle vue sur la ville. En redescendant, je me suis un peu perdu. Mon pote Romain m’a dit « À Rio, quand il n’y a plus de voiture, plus personne dans la rue, tu pars sinon… à tes risques et périls ». À un moment donc, plus personne, plus de voiture … et là je tombe en face d’un autocollant, sur un poteau électrique avec un dessin d’un mec braquant un autre… et le message : « au-delà de cette zone, vous pouvez vous faire menacer à l’arme… voir vous faire tué ! ». Ok, on est en pleine journée, mais ça ne rigole pas… demi tour donc… pas très fier quand même !

Oh, j’oubliais ! La fameuse cathédrale de Rio… Alors… on aime ou on n’aime pas. Peut-être que ça été beau à un moment. Peut-être que la mode est un éternel recommencement. Pour ma part, je l’ai trouvé bien moche d’extérieure. A l’intérieur pourquoi pas…

Tout ça, je l’ai fait à pieds, et ça le fait bien ! C’est souvent comme ça que je visite les villes, quelle que soit leur taille, car ça me fait suer de comprendre le plan de transport en continu local. Du coup, toujours de mon hôtel, j’ai filé à pieds vers le fameux Pain de Sucre en longeant la plage de Flamingo (une bonne heure de marche). Cette montagne est appelé comme ça à cause de sa forme…

la première partie peut se faire à pied… j’avais déjà 25 km dans les pattes, et en plus, j’ignorais l’itinéraire. Je suis donc monté comme 99% des gens en funiculaire et ai pu assister à un coucher de soleil en demi teinte pour deux raisons : un nuage à un peu gâché la fête et ma batterie m’a lâchée, bien sollicitée dans la journée. J’ai donc décidé de rejoindre ma villégiature… en courant. Petit footing en bord de mer ! Les chemins sont super bien aménagés. Tout est fait pour le sport : pistes, terrains de foot, terrains de beach-volley avec ballons à disposition, matériel de musculation… et avec toute sorte de gens… pas que des buddy buldés…

Et évidemment, l’incontournable de la ville, c’est le Corcovado… ou le fameux Christ rédempteur. Il faut surveiller la météo car les nuages ici le recouvre souvent à partir de la mi-journée. J’avais prévu une montée à pieds mais mon corps m’a dit que c’était mieux de prendre le petit train. Au final, c’était une bonne idée : je crois que ça m’aurait gavé d’arriver la haut, crevé et transpirant, au milieu de cette foule (on ne voit rien depyuis quelques jours, donc tout le monde est là aujourd’hui) !

Enfin, je comprends pourquoi tout le monde y va : la cité de la haut est sublime et la statue est simplement magnifique d’élégance et de sobriété ! Là-haut, j’ai fait « Waouh ».

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Je comprends qu’elle fasse partie des sept merveilles du monde moderne ! Le prix n’est pas donné (75 reals, à peu près comme le pain de Sucre), mais ça en vaut vraiment la peine.

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Le Christ… et Dieu (qui a chaud !)

Et puis Rio, c’est aussi ses plages… dont la mythique Copacabana. Elle doit faire 4 km de long. Et ce n’est pas un mythe… cette plage est magnifique. Côté pratique, il y a tout ! Le parasol et le siège pour éviter de mettre votre cul sur le sable vous est fourni… moyennant finance évidemment. Sans se déplacer, vous pourrez acheter un maillot de bain, une caïpirinha « tord-boyaux »… C’est un peu blindé de monde.

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Vous pouvez essayer la plage d’à côté Ipanema ! Elle est au moins aussi belle… sans doute encore plus blindée… Et il est vrai qu’en cette période de carnaval, ça devient très vite sale. Une autre petite plage où j’ai fait un saut, c’est celle située au pied du Pain de Sucre : la Praia Vermelha. Elle est beaucoup plus petite, plus conviviale sans doute.

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Et vous l’avez compris, j’ai eu cette chance d’être à Rio durant le Carnaval ! Je trie les photos et c’est parti !

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CARNAVAL … A RIO !

Depuis 6 mois et demi, je parcours l’Amérique centrale, puis l’Amérique du Sud. Cette « Grande » étape du voyage se termine cette semaine ! Et comment ! Par le fameux Carnaval de Rio !

Il est mythique. Nous avons tous vu ces images avec les tenues délirantes, les plumes multicolores… Le carnaval de Rio, c’est une ville qui s’arrête et qui fait la fête ensemble. Vous me direz, c’est comme à Douarn’ ou à Dunkerque… Oui, d’une certaine façon, mais en 100 fois ? 1000 fois ? plus grand.

Il y a d’abord ce qui se passe dans la rue… et c’est bien là l’essentiel. Il y a les Blocos. Ce ne sont pas des constructions de la seconde guerre mondiale sur le littoral. Ce sont des animations de quartiers, avec les bandas. Il y en a en tout genre… et de toute taille ! En terme de musique, ça va du plus traditionnel (bandas batterie) à de la techno. Et en taille… ca va de 200 personnes pour les blocos dans de petits quartiers. Et ça monte à (« tenez-vous bien… ») 1 500 000 personnes pour le plus gros du centre ville le premier samedi. J’y étais et c’était vraiment trop pour moi. En général, ces blocos durent environs 3 heures en déambulant. C’est donc très drôle de voir Copacabana se vider (tout est relatif) au passage du blocos et se re-remplir une heure après. Ah oui, car il fait chaud pendant le carnaval… 35 degrés environs cette année… une petite baignade fait donc le plus grand bien !

Du coup, la température influence inévitablement les costumes. On ne voit guère de gens avec des perruques… c’est intenable sous cette chaleur. Le choix de la tenue est donc stratégique. Je vous explique la mienne : sous la jupe, il y a le maillot de bain, permettant donc de combiner plage et carnaval dans la même journée. Une pochette est cachée en-dessous… car durant le carnaval… c’est « rien de visible » si vous ne voulez pas vous faire agresser, voler… Je dois donc avouer ne pas avoir été scotché par tel ou tel déguisement … au moins pour ce qui concerne la rue !

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Car au Sambodrome, c’est autre chose. C’est là que se passe le grand défilé du carnaval, celui avec les chars, les plumes et paillettes ! Une « Rue-Stade » a été construite. La construction peut contenir 80 000 personnes… Et les 12 meilleures Ecoles de Samba sont chaque année en compétition, rivalisant d’audace, d’imagination… mais en conservant l’âme de la samba. Tout le monde peut y participer : soit en payant pour avoir un costume ou alors en participant aux activités et aux répétitions de l’Ecole tout au long de l’année. Bref, ça me fait un peu penser à un concours à un certain festival en Bretagne !

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La prestation de chaque école dure 1H15. La musique a intérêt à être bien composée car c’est le même air (composé en général de deux phrases), qui est joué et chanté durant toute la prestation. Ensuite, les groupes proposent de tout… allant du très figuratif l’anniversaire d’un musée… au plus suggestif mais encore plus provocateur : « la différence est un monstre »… dénonçant toute sorte de discrimination.

J’avais réservé une place en tribune populaire le premier soir des groupes « Elites » (environ 20 euros… mieux vaut aller directement sur place, c’est moins cher que sur le net ou que dans les hôtels qui se graissent bien). C’est top ! OK, on est un peu loin… Mais on se prend vite au jeu de la comparaison. Je pense pouvoir dire que j’avais des étoiles dans les yeux. J’ai particulièrement apprécié la prestation de Villa Isabel (pas assez « trad, elle finira 8ème), sur la modernité. Les danseurs en paillettes tournent comme des engrenages… d’autres sont accrochés et courent autour d’un globe « char ». Comme nous somme situés en bout de piste, on assiste à  la fin du défilé, quelques participants viennent nous rejoindre et on s’essaye aux tenues éphémères ! Après 6 groupes le premier soir, j’ai un peu saturé (il est quand même 6 heures du matin !).

Le lendemain, avec un gars rencontré à l’hôtel, on décide d’y retourner. Cette fois, on va essayer de choper une place dans un autre secteur, où on voit mieux. On est lundi, le lendemain est férié… c’est totalement blindé. On arrive à choper une place au marché noir à 20 euros environ pour le secteur 1. Arrivé dans les tribunes, je tente une montée en solitaire… où je finirai dans un grand moment de solitude. Je suis coincé. Personne ne veut me laisser monter, on m’empêche de descendre… Les gens qui sont là sont des passionnés et ils ne laisseraient un morceau de leur place pur rien au monde. Le désarroi sue lit sur mon visage… je crois… D’un coup, une groupe de femme me fait une place. Je ne sais pas ce qui se passe… mais tout le monde m’applaudit ! Bref, je suis placé … comme un Dieu avec une vue d’enfer ! Pas possible d’avoir envie de pisser… il ne faut plus bouger.

Le spectacle de la veille prend d’un coup une autre dimension. Je vois distinctement les danseurs, les expressions sur les visages. Les percussions se mettent en place sous nos yeux, donnant une énergie de fou à toutes ces écoles. Le premier groupe réalise sa parade sur le thème de Mama Africa. Juste magnifique… avec plein de superbes couleurs. Il finira deuxième.

Le deuxième groupe est un peu plus terne, même si la partie rythmique (composé au minimum de 200 batteurs par école) est au top. Enfin, la dernière école m’aura donné des frissons. Le thème développé est assez top : les « différents » qui deviennent des mal-aimés ou des monstres… Ca démarre par des animaux (type rats, corbeaux…) pour finir par une célèbre chanteuse Drag-Quenn qui conclut le show. C’est eux, l’Ecole Beija Flor, qui remporte la compétition cette année.

Voilà, encore une case des « Trucs à vivre » de cocher. Absolument grandiose !

 

Infos pratiques : essayer d’aller quelques jours avant à la billetterie pour acheter directement les places. Il est possible d’en acheter dans le quartier de Uruguayana mais je connais pas l’adresse. Attention, sur Internet, ils font payer une blinde les frais de livraison (surtout si vous ne commander qu’une place). dans ce cas, mieux vaut se rendre sur place et en acheter au marché noir. Pour un budget très limité, privilégier les places du vendredi ou du samedi (c’est les places des Ecoles de second niveau, mais de très bon niveau !) : c’est beaucoup moins cher et vous pouvez donc avoir un emplacement meilleur. Pour une dizaine d’euros en plus, vous pouvez avoir mieux que les secteurs 12 ou 13 les dimanches ou lundi… Ne réfléchissez pas, c’est une fois dans votre vie !

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LA COSTA VERDE : DE PARATI A IHLA GRANDE

Mon voyage au Brésil est très court. Je ne vais parcourir que la côte de Sao Paulo à Rio. De Santos, j’avais espérer trouver un système de bus m’évitant de repasser par Sao Paulo. Non, ça ne le fait pas. C’est donc de la grande ville que j’ai repris le bus pour Parati… petit village plein de charme le long de la Costa Verde.

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Les trois dernières de bus sont une très belle introduction. Comme son nom l’indique, la Costa verde est … « verte ». Ici, les forêt tropicales se jettent littéralement dans la  mer. Ca me fait penser à des paysages thaïlandais avec toutes ses îles en forme de dôme, mais surtout aux paysages de Tayrona en Colombie.

 

Arrivé dans le village, la proximité avec la Colombie est bien là avec tous ces visages métissés. Ici, tout le monde se balade en tongs, ce qui n’est vraiment pas pratique car la rue est faite de gros pavés. Bon, j’ai fait comme tout le monde et ressorti mes tongs… même pas d’entorse ! Le quartier historique est beau, avec ses maisons blanches aux persiennes et portes colorés. On vit dans la rue, on achète sa caïpirinha (un vrai tort-boyaux le lendemain vu la super mauvaise qualité de la cachasa qu’ils y mettent), son burger et dès qu’un groupe musical commence à jouer, les jambes bougent et c’est parti ! En plus c’est le début du carnaval. On teste donc les nouveaux masques, les chiens sont un peu effrayés par les bandas qui avouons-le, ne jouent vraiment pas très bien. Mais ça fait du bruit et c’est bien là l’essentiel !

Parati, c’est aussi le pays des belles plages. Il y en a deux à proximité du village. Sinon, à quelques kilomètres, les plages de Trindad sont magnifiques. Mais… c’est les vacances scolaires… c’est blindés de monde… et ce n’est pas ma tasse de thé. Ca reste idyllique ! Toutes cette région regorge d’autres trésors naturels : cascades, piscine naturelles avec toboggans… Compte tenu du budget qui explose un peu au Brésil, j’ai évité les « tours » et pris les bus locaux afin de visiter les alentours.

A deux ou trois heures de Parati, il y a la fameuse Ihla Grande. C’est assez étrange car cette île, qui aurait pu être colonisée par les Clubs Med et autre résidence de standing… a conservé cette image de carte postale. Les maisons sont colorées, les rues pour la plupart en sable. Ici, les gens sont à la cool.

Les plages sont évidemment toutes très belles dont Praia Lopez Mendez, considérée comme une des plus belle plage du Brésil. Il y a de belles rando à faire pour atteindre ces plages, ces cascades au milieu de la forêt. Au passage, on y croise quelques petits singes. Les singes hurleurs ne sont pas très loin non plus. Je n’y ai passé que deux jours pleins. J’ai eu le temps de faire la connaissance de Caro et Clément, deux pharmaciens en voyage  depuis plus d’un an ! On risque de se revoir à Rio…

Attention, cette île est un piège ! Vous voulez y passer deux jours, et vous restez y vivre… C’est l’aventure de Quentin, patron de l’hostel dans laquelle j’étais (Hotel Papagaio).IMG_20180205_112541.jpg

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SAO PAULO SANS TELEPHONE

« Comment ils faisait avant, les voyageurs sans téléphone portable ! »

Aujourd’hui, le téléphone c’est un peu le couteau suisse du voyageur. Il fait tout : les réservations d’hôtel, les cartes hors connexion (Mapsme, Google map), WhatsApp, Facebook, Messenger, des pages de guide téléchargées en amont, des films pour le bus, la musique, le réveil, dico d’espagnol, banque… il ne fait pas brosse à dent ni douche mais on n’en est pas loin. Et puis les photos ! Depuis le début du voyage, tous mes photos sont prises avec hormis les photos sous marines (synchronisation avec Google Drive et Google photo pour ne rien perdre… au cas où).

Donc, lorsqu’il tombe en panne, c’est un peu la panique… c’est même le drame… surtout lorsqu’il fait son cinéma juste avant d’arriver dans la plus grande ville d’Amérique du Sud : Sao Paulo( plus de 12 millions d’habitants). Dans le bus, je devais avoir du wifi. Evidemment, il n’y en avait pas… Ca n’aurait rien changé finalement vu que mon téléphone ne voulait décidément plus redémarrer !

Je me retrouve donc à la gare routière de Sao Paulo, après 18 heures de bus, sans savoir où se situait cette gare dans la ville… Bon, je vais me renseigner pour savoir où il y a un réparateur… mais tous mes efforts pour communiquer sont anéantis car ici on ne parle que portugais… et portugais… j’arrive tout de même à me débrouiller pour arriver dans un premier centre commercial, où on me dit que c’est mort : « on ne répare pas ce genre de téléphone ici ». Allez bon… Il faut aller en plein centre ! Oui, mais je n’ai plus de carte pour me repérer… je monte dans un premier bus et coup de bol, il va à 1 Km de ma destination. Bon, évidemment, il se met à pleuvoir comme vache qui pisse car ça aurait été trop simple sinon. Je tente de demander la direction mais ici, les gens ne s’arrête pas, comme effrayés par l’inconnu (l’insécurité dans cette ville n’y est pas pour rien). J’arrive enfin dans le fameux quartier, où dans la première boutique je suis accueilli par une syrienne a l’anglais impeccable. Sa collègue démonte le téléphone… ce n’est qu’un problème de connexion avec la batterie…). Ouf… je me voyais foutre en l’air mon budget pour un nouveau téléphone ! Après m’avoir fait écouter de la musique syrienne pour me vendre « Une replica » d’écouteurs de marque, la jeune femme me dit de ne pas traîner dans le quartier car en fin de journée, ça commence à craindre. C’est visiblement ça, le centre de Sao Paulo. Ne me demandez pas comment c’était… Je n’ai rien vu avec cette pluie et j’avais autre chose à penser !

Bon, je n’ai toujours pas de réservation pour ce soir, je n’arrive pas à télécharger les cartes à cause de connexion merdique. J’avais repéré une petite ville sur la côte, à deux heures tout au plus de Sao Paulo. Ça fera l’affaire. Je retourne à une autre gare routière en empruntant le beau métro de Sao Paulo (grâce aux conseils de la syrienne) et c’est parti pour Santos !

Cette petite ville que je voyais comme un village de pêcheur, est en fait une ville de plus de 500 000 habitants ! Et à l’arrêt de bus, je ne sais pas où aller, évidemment ! J’arrive à communiquer avec un chauffeur de camionnette qui me dit d’aller vers Gonzague. Je lui dit que je ne sais pas qui c’est Gonzague, mais que je veux aller vers la mer dans un hôtel pas cher ! Gonzague est en fait le quartier de front de mer. J’y arrive en bus, en en ayant carrément marre pour le coup ! C’est là que je trouverai le restaurant qui permettra de choper une wifi… où je peux charger mes cartes, trouver une chambre pour la nuit ! Bref, revivre quoi …

Et Santos dans tout ça ? C’est un peu la plage des habitants de Sao Paulo. Ils peuvent s’y rendre en 1h30. La plage est juste énorme et les jardins qui la longe sont les plus longs au monde sur un front de mer et inscrits au Guinness Book ! Honnêtement, ça ne casse pas trois pattes à un canard. Ensuite, je n’ai pas été très gâté par le temps. J’en ai profité pour faire des lessives à la main… vu le prix exorbitant des laveries… forcément, le linge ne séchait pas et avec l’humidité… actuellement… il pue… bref, y a pire ! Le vieux Santos est parait-il joli avec un vieux tram et le musée du café. Vu le temps, j’ai eu la flemme de m’y rendre ! Vous l’aurez compris, Santos ne m’aura pas conquis !

Bilan de l’affaire :

  • Sao Paulo, on repassera !
  • Le téléphone remarche même si j’ai du le ramener une fois de plus à réparer pour le même problème
  • Santos… bof…
Publié dans ARGENTINE, BRESIL

IGUAZU, DUPONT ET…

Encore un incontournable d’Amérique du Sud… Encore un truc où tu te dis « Là, j’irai »… Ca commence à en faire beaucoup des trucs « où là j’irai ». Et bien j’y suis allé, même si ça faisait un peu de route depuis Salta. Attention, ici nous ne sommes plus en Bolivie où le trajet en bus vaut le prix d’une tomate. Le billet Salta-Iguazu dépasse les 100 dollars US. En réservant un peu en avance, j’ai fait le choix de l’avion afin de m’épargner 24 heures de bus. L’avion présente un petit bonus : le survol des chutes en arrivant à Iguazu.

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Impressionnant ces chutes dans la forêt !

Alors c’est où et c’est quoi Iguazu (Argentin ) ou Iguassu (Brésil) ? Ce sont des chutes où plutôt une accumulation de cascades très proches, situées au milieu de la forêt tropicale. Elles sont à la limite de trois pays : le Paraguay, l’Argentine et le Brésil. Ici, ce n’est pas tant la hauteur des chutes qui est impressionnante. C’est davantage la largeur. En effet, toutes ces 275 cascades s’étendent sur 3 kilomètres, ce qui en fait un truc de malade !

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Une toute petite partie des chutes…

Le sport national ici est de savoir de quel côté c’est le mieux : côté argentin ou brésilien … Comme je le dis souvent, tout est question de contexte ! J’ai visité le côté argentin avec une foule digne de chez Mickey. Du côté brésilien, c’était calme (relativement)… Tout le monde préfère le côté argentin. Moi j’ai préféré le côté brésilien. Tout le monde dit qu’il faut faire le côté brésilien en premier. Je l’ai fait en dernier et j’ai trouvé ça très bien… Je ne me suis pas pris la tête et me suis laissé porté. Donc Dupont et Dupont car pour une visite complète, les deux sont à voir !

Vu que je suis en Argentine, on va commencer par Dupont ! Tout le système de bus entre Aéroport, Puerto Iguazu et les chutes est bien conçu. J’ai eu la chance de visiter le site des chutes du Niagara il y a deux ans. Je ne vais pas comparer les chutes… mais juste les sites. Au Canada, lorsqu’on se retourne on est à Végas avec les tours d’immeubles colorées, dénaturant complètement le superbe site… Ici, tout un système de chemin « passerelle » est organisé à travers la forêt luxuriantes. Il y 3 chemins permettant d’aborder les chutes de manière différentes. Par rapport au côté brésilien, on est plus dans un mode « exploration » !

Vu le monde, je pense qu’il faut y être à l’ouverture à 8 heures (j’y étais à 9 heures et c’est déjà trop tard). Je suis parti direct en direction des « Gorges du Diables »… et c’est là que c’est Disney… Il faut prendre un petit train… ou l’attendre… Ca m’a enervé cette affaire… « Il faut attendre une demi heure ? ». « Et à pieds… 2.5 km »… Bon, ça fait moins qu’une demi heure ça ! Allez, c’est parti le long des rails sous la chaleur tropicale. J’arriverai en même temps que le premier train… Le second (que j’aurais du prendre) est arrivé 20 minutes après moi ! Et là, l’horreur… On est dimanche… C’est les vacances… Tout le monde est là ! Papa, maman, les enfants… papi et Mami se sont joints à la sortie. On prend des selfies au milieu des passerelles. On photographie le poisson dans la rivière ou le néant parfois. Ca n’avance pas ! Je sens que ça va m’ennervé. Nan, je suis déjà ennervé. Tants pis, je bouscule les gens pour passer et enfin arriver aux gorges du diables… totalement engorgées elles-aussi. La vue reste assez impressionnante au dessus des chutes. Je prends quelques photos… Mais non, cet endroit avec trop de monde n’est décidément pas pour moi… En rebroussant chemin, je me rends compte que je viens de dépasser tous les gens arrivés à l’ouverture… et que les autres chemins devraient être plus cools !

Gagné, le chemin supérieur (qui passe par le haut des chutes) est beaucoup plus tranquile. En 1H30, il permet d’aborder les chutes par le côté haut. La ballade en forêt entre les chutes est bien sympa. Mais je dois avouer que j’ai préféré le chemin inférieur, celui qui permet de voir les chutes par le bas. C’est bien plus impressionnant d’être au pied de la cascade, avec toutes les éclaboussures qui vont avec. D’ici, on voit tous les bateaux qui vont au pieds des chutes. Je ne l’ai pas fait, question budget (il faut compter une vingtaine d’euros d’entrée côté argentin, autant côté brésilien le lendemain + le bus).

Pour la petite histoire, il y a possibilité de voir pas mal d’animaux. Les coatis sont partout. Ces bestioles ressemblent à un raton laveur-chat… avec un long museau. Il est là car il s’est accoutumé à l’homme et à sa nourriture. De même, si vous croisez un singe… c’est qu’il y a un sandwich à l’horizon et que ce sandwich finira vite fait dans la gueule du singe !

J’ai terminé ma journée par un autre sentier : « le Macuco trail ». L’aller-retour est de 7 km. Le sentier, pas super intéressant (longue ligne droite dans la forêt), mène à une belle cascade (mais quelconque dans le cadre du site d’Iguazu). Donc à moins de vouloir enchaîner les kilomètres à pieds… Pour ma part, j’aurai marché 23 kilomètres durant cette journée !

Et demain, c’est côté brésilien !

Publié dans ARGENTINE, BRESIL

IGUACU, … ET DUPOND

Vous aurez remarqué… l’orthographe est un peu différente ici. C’est juste de l’autre côté de la rivière par rapport aux chutes côté argentin. Ici, tout se passe « trop fastoche ». Bus côté argentin, arrêt à la frontière pour tamponnage du passeport « sortie Argentine ». On traverse le pont et rebelotte cette fois côté brésilien, avant d’arriver quelques minutes plus tard au site brésilien. Allez, 30 minute de porte à porte. Je l’ai fait vers midi (attention, une heure de décalage côté Brésil). Et pour ce côté, pas la peine de se lever aux aurores. La visite du site Brésilien se fait en deux bonnes heures.

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A l’arrivée, il y a tout ! Distributeur d’argent (avec un tout petit moins de commission qu’en Argentine… mais y’en a un peu marre… « rhooo… ces banques qui s’en mettent pleins les poches » dit-il…). Il y a aussi un service de consigne super bien fait et super pas cher pour ceux qui viennent direct de l’aéroport ou qui le rejoignent après (10 minute de bus du site tout au plus). Bref, c’est donc les mains vide et le dos léger que j’ai embarqué dans le bus panoramique menant au site (à une dizaine de kilomètres quand même). J’ai retrouvé le couple de français que j’avais rencontré dans le bus côté brésilien.

Et je ne sais pas si c’était l’heure, le jour… Toujours est-il qu’ici c’est calme. De surcroît, il fait beau ! Comme annoncé sur tous les sites, la vue côté brésilien est panoramique. On a une superbe vision sur l’ensemble des chutes… et c’est impressionnant. La balade est courte mais plein d’intérêt. Ici aussi, on peut aller au pieds des chutes. C’est moins « aventureux », c’est autre chose ! Et très franchement, à voir en premier ou en deuxième, on s’en fout ! Les chutes sont à voir côté brésilien et argentin !

Je vais arrêter les commentaires, juste une panoramique !

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