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TUPIZA, COMME AU FAR WEST

Tupiza, c’est au Sud de la Bolivie. C’est en général sur la route vers l’Argentine. Le décor est sur-réaliste, avec ces roches rouges dignes d’un décor de Western ! C’est aussi la ville des pizzas… Facile… Tu Pizza ! Seulement une pizzéria de la place principale porte ce nom.

Tupiza, c’est aussi la ville toute calme, qui se prête à des rando ou des ballades à cheval dans les canyons. Les paysages sont top, je ne sais pas où on peut se croire, mais ailleurs, sans aucun doute ! C’est également une ville de départ du fameux tour « Sud Lipez – Salar d’Uyuni », essentiellement pour bon nombre de français qui se sont passés le mot. Ce point de départ permet de passer du temps et d’explorer le Sud Lipez en faisant un belle boucle par le Sud. C’est sans aucun doute l’itinéraire le plus riche pour explorer ce coin du monde si improbable… qui entre sans problème dans mon top 3 depuis le début de mon voyage !

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Tupiza, c’et un donc une ville étape… mais qui mérite qu’on s’y arrête ! Allez, quelques images…

 

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SUD LIPEZ ET SALAR D’UYUNI

Lors de la préparation d’un voyage, il y a des trucs ou tu te dis : « la, j’irai ». Le Salar D’Uyuni en fait partie. Tout le monde connaît les Crazy Pictures dans le désert de sel avec les perspectives. Bon ben voilà, j’y suis. Beaucoup de blogs recommandent un départ de Tupiza. Ça fait un peu moins l’usine à agences. Ici, il y en a 4 ou 5 principales. Elles proposent les mêmes tours avec une grande boucle dans le Sud Lipez (3 jours pleins) et un final en apothéose dans le salar (1 journée). On croise peu de monde sur le parcours… Bref, c’est un point de repère pour les Français routards qui, très souvent, recherchent plus l’authenticité aux usines à agences.

J’ai pour ma part lancé un appel au peuple sur un forum « tourdumondistes » afin de tenter de composer un groupe. Ça n’a pas marché mais j’ai reçu pleins d’avis sur les agences. J’ai jeté mon dévolu sur Nature Adventures : bon contact, réponse rapide. Honnêtement, les autres agences de Tupiza sont biens aussi. Au niveau du casting :

  • Giusepe, dit Pepe, le sicilien à la tresse, paparazi du groupe
  • Maite, son amor, espagnole. On l’appellera par beaucoup de nom durant le trip. Elle restera La Jefe (la chef, car c’est elle qui choisit la musique dans la voiture)
  • Mustapha, dit Mouss, car Moustapha ça fait trop terroriste… prof dans le 93
  • Tiffenn, un Léonard de Ploudalmezeau, qui est le mannequin ambulant des écoles Diwan ! Il nous a rejoint 15 minutes avant le départ. Pour info, grâce à sa participation, l’agence a remboursé 100 bol à tout le monde !
  • Nico, le chauffeur photographe… local de l’étape.

Je crois qu’au-delà de l’agence, le groupe c’est primordial. Dans notre cas, le courant est passé rapidement et je crois pouvoir dire que j’ai passé les 4 jours consécutifs où j’ai le plus ris depuis le début de mon voyage. Je pense aussi que c’est au cours de ces 4 jours ou j’ai dit les plus souvent « Whaou ! ». Ce tour est simplement une pure merveille. Allez, c’est parti !

Jour 1 : la mise en bouche

Cette première journée a démarré tambour battant dans le désert, avec la vallée de la Luna (paysage de jeux vidéos créés par l’érosion). Les lamas sont présents tout au long de la route. Les paysages sont à couper le souffle. Et ce n’est que le début. On fait pas mal de kilomètres au son de musique espagnole, bretonne avec Fleuve et les Ramoneurs de Menhir…

Jour 2 : les petits plats dans les grands

Alors là, c’est juste le truc de ouf ! Les premiers flamands roses, le premier salar, le désert de Dalhi… pleins les yeux et tout le monde à le smile ! On découvre qu’on est plein de ressources lorsqu’il s’agit de prendre des photos débiles. L’arrêt pique nique à la Laguna verde est simplement paradisiaque (sauf que la lagune est chargée en arsenic). L’après midi, nous ferons une première halte aux jaisers (fumée de souffre), liquide grisâtres en ébullition. Nous finirons cette fabuleuse journée par la lagune colorada, avec ses flamands roses, ses lamas (pour le coup papa lama était chaud).

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Jour 3 : digestif

Après cette deuxième journée, le troisième jour allait être un peu moins « de taré », mais bien quand même ! La matinée sera consacrée aux cailloux … Ou plutôt à toutes ces formations géologiques très curieuses : la coupe du monde, le chameau (eh Mouss, tas vraiment l’habitude, toi !). Nous continuerons par cette laguna negra, plantée au milieu de nulle part. À partir de midi, on nous averti que la nuit au désert de sel était compromise à cause de la pluie ! Ah non ! Nico, le chauffeur fera le maximum pour nous y amener. Très surprenant ces constructions tout en sel : murs en sel, table en sel et d’ailleurs si tu veux du sel au repas il faut lécher la table (rhooo, mais je déconne). Ce dernier soir nous aurons le droit à une bouteille de vin bolivien… de table dirons nous mais c’est le geste qui compte ! Et de toute façon, il faut se coucher tôt pour le jour 4 ou le D day !

Jour 4 : fais péter le champagne

Ce matin, le réveil sonne à 4h30 pour être sur le Salar D’Uyuni pour le levée du soleil. Il a beaucoup plu, nous n’irons pas voir l’île aux cactus. Mais l’avantage est que le paysage est sublimé par l’effet miroir de l’eau de pluie sur le Salar. C’est ouffissime cette affaire ! Nous savons tous qu’aucune photo n’imortalisera jamais ces instants ! On essaie quand même ! Et c’est déjà pas mal.

Quelques instants plus tard, nous filons vers un coin du Salar où nous sommes seuls, sans personne à l’horizon, pour les crazy Pictures. Ça fait 4 jours qu’on est sur le sujet, notre guide Nico s’avère être un bon photographe pleins d’idées ! Je pense qu’on a dû rentrer une heure après tout le monde. Voici une partie du résultat !

La suite de la journée est plus quelconque avec un arrêt au musee de l’hôtel de Sel qui marque le début du Salar, côté Uyuni, avec le monument de sel du Dakar. Nous finirons par une visite au cimetière des trains, avant que la joyeuse bande ne se sépare !

Ces 4 jours ont été une superbe découverte :

  • le Sud Lopez, avec ses lagunes toutes différentes, ses paysages lunaires, hostiles et attirants à la fois
  • Le Salar d’Uyuni, cet océan de sel d’une profondeur de plus de 100 mètres, avec ses reflets, ses jeux de perspectives. Dire que c’était une mer ! Aujourd’hui perché à plus de 3000 mètres !
  • 5 personnalités géniales, avec des convictions, de l’humour et beaucoup d’humour ! Merci les gars et la Jefe !

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Vous l’aurez compris : du c’était à refaire, je referai tout pareil !

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ISLA DEL SOL

Le Lac Titicaca est partagé entre le Pérou et la Bolivie. Après une première exploration côté Pérou, me voilà côté Bolivie. La frontière entre les deux pays… c’est un peu la kermesse des années 70. Tout ça ne fait pas très pro, il faut faire la queue, attendre et puis ton tour vient : pas de question, un tampon et c’est partie.

J’apprends à la frontière par des français que le Dakar chamboule un peu les plans de toute le monde. Des routes sont bloquées, il y a des manifestations. Moi, je ne savais pas que le Dakar passait dans le coin. En fait, ils viennent d’Arequipa où j’étais pour Noël, ils vont à la Paz, à Uyuni et à Salta (Argentine). Ils font un peu mes éclaireurs en fin de compte ! Je ne devrais pas être embêté car je visite l’Isla del Sol. Je devrais donc être une journée après eux.

A peine une dizaine de kilomètres après la frontière, nous arrivons à Copacabana. Non, pas la célèbre plage du Brésil, mais la toute petite mais très charmante de Bolivie. A peine arrivé, je laisse mes bagages en consigne (il y en a une dans un hôtel en remontant sur vers la cathédrale, après la place des bus sur la droite) et file à l’embarcadère (que deux bateaux par jours). J’ai en tête de visiter l’île du nord au Sud, circuit à priori de rêve vu les blogs. Je tombe sur un petit vieux aux tickets, à l’accent local, qui s’en fout un peu de moi. Je crois comprendre qu’on ne peut plus aller au nord mais il ne m’explique pas pourquoi. Moi, j’ai envie de comprendre ! Je saurai plus tard que le nord de l’Ile est fermé depuis plusieurs mois, à cause d’un conflit entre communautés (le Sud profite des retombées directes du tourisme, le nord voit passer les touristes sans réelles retombées).

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Bref, me voilà donc partie pour le Sud de l’Ile avec la volonté d’y passer au moins la nuit ! Le trajet en bateau offre de supers points de vues. L’arrivée sur l’île est simplement « whaow, où je suis ? ». On se croirait plus arrivé en Corse plutôt que sur une île lacustre à plus de 4000 mètres d’altitude. Ici, ça monte et à cette altitude, on le ressent. Les paysages sont merveilleux. Mais quelle frustration ! Le Sud de l’Ile est tout petit. On y fait le tour en deux heures. On aperçoit des miradors ce qu’on aurait du voir au nord. Peut-être une prochaine fois… La ballade reste toutefois très sympa.

Je finirai mon séjour sue l’Ile avec une famille française en tour du monde, que je devrai revoir plus tard. Rosa, une catalane, que j’avais rencontrée à Quita, puis à Cuzco, se joint à nous. Rosa a plus de 65 ans et voyage en sac à dos. Elle me demande si elle peut continuer avec moi à La Paz, n’étant pas super à l’aise dans les grandes villes. C’est parti mon kiki !

Avant de partir, je fais un petit tour dans Copacabana. Aye, les femmes boliviennes avec leur haut chapeaux et leurs dizaines de couche de jupes sont là ! Ici, il y a la bénédiction des voitures en face de la cathédrale. Une petite ville qui ne manque pas de charme !

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LA ROUTE DE … LA MORT !

Ah ah ! Ca fait peur… rien que le nom ! Hier, j’ai dit à maman sur Messenger « demain, je vais faire la route de la mort en vélo ». Elle m’a répondu : « einh ? euh tu fais gaffe quand même ». Ca, ça veut dire « ça serait mieux si tu allais visiter un musée… par exemple ! » Bon, et c’est quoi ce truc ? C’est une des attractions principales près de la Paz.

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Le principe est très simple : tu prends un vélo, tu mets ton équipement de combat, tu te laisses descendre de 4800 mètres à 1300 mètres. Même pas besoin de pédaler (ou presque). Pourquoi la route de la mort ?  Cette route reliait auparavant la Paz au village de Coroico. Il y a plus de croix ou de monuments que de garde-fous ici. Je ne sais pas si on peut parler de ravin après la route, je parlerais plutôt de vide. Auparavant, c’était entre 200 et 300 morts par an sur cette route ! Aujourd’hui, une nouvelle route a été construite pour les voitures et celle-ci est à destination des vélos, qui la descende à fond la caisse avec une relative sécurité (je ne suis pas sûr que le casque ou les genouillères servent à quelques choses si on tombe dans le vide). En fin de compte, c’est un peu comme sur certaine pistes de ski… Il faut simplement éviter de trop causer à son voisin dans la descente !

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Les Andes, à près de 5000 mètres, ça caille … surtout en vélo. On a de la chance (pour l’instant)… Là-haut, c’est tout blanc, c’est dégagé. Le début de la descente se fait sur le bitume. Tiens, dans le groupe, je crois qu’on a notre Jean-Claude Duss. Il cause, joue de l’harmonica en pause, s’improvise médecin pour tenter une approche ! Bon, moi, j’essaie de me réchauffer les doigts gelés. La deuxième partie, la vraie route de la mort, c’est davantage une piste en terre. Ca fait deux fois que je vois une blonde, pas très à l’aise visiblement, aller à fond la caisse. Son sort sera vite réglé avec une chute dans le ravin. La route tient sa réputation ! Nan, je déconne. Elle s’est juste bien viandée et s’est cassée le petit doigt. Et en plus, pas de panique, JC Duss est là !

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Moi, je fais le truc à mon rythme, souvent cassé d’ailleurs par les pauses photos imposées par le guide. Il est super sympa, mais c’est comme ça, ça fait partie du truc. S’il est sympa, c’est aussi car il m’a demandé si je faisais du VTT en compétition, vu mon sens de l’équilibre ! (comme si j’avais une gueule à faire du VTT de compétition). Normalement, j’ai peur du vide mais je dois avouer que depuis le début du voyage, j’ai fait des trucs bien pires (vol du condor à 200 mètres du sol, sur un cable).

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Le temps aura été très changeant : presque beau en haut, purée de pois ensuite, pluvieux, chaud en bas ! Comme je l’ai souvent dit, c’est aussi ça qui fait le charme de cette saison de pluie : le paysage change toutes les 10 minutes !

Arrivé en bas, après 64 kilomètres de descente : c’est déjà fini ? Et même pas mort !

Le truc : réserver son tour à partir de 17 heures à La Paz. Pas besoin de vélo super suspension. Négociation possible à 300 Bol pour une personne (sans doute à moins à plusieurs).

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LA PAZ, LA PERCHEE

Il y a des villes, comme ça… Je ne saurais pas dire pourquoi j’aime bien… mais il se passe quelque chose. Je suis arrivé dans cette ville, bloqué par le Dakar.

IMG_20180112_170113.jpgOn a pu voir les voitures et la caravanes passer. La ville est perchée à 3700 mètres. Si on l’oublie, les escaliers et les pentes de cette capitale la plus haute du monde nous le rappelle vite.

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D’un point de vue architecture, il n’y a pas grand chose… ou alors juste un truc énorme : une ville construite sur des flancs de montagnes, où les quartiers on été désenclavés récemment par un réseau de téléphérique. Dans le centre, les constructions récentes se mêlent aux monuments anciens. Il n’existe pas véritablement de centre historique, sauf une rue refaite, la Calle Jaén, qui est étonnamment déserte et ressemblerait davantage à un décor de cinéma.

Mais La Paz, c’est une ville qui vit. Les cholitas (femmes à haut chapeau) sont partout, avec leur sac en tissage incas sur le dos. Les marchés sont énormes. Il y a plus d’échoppes que de clients. On m’avait parlé de population froide : il faut simplement prendre le temps de sourire et de lancer la conversation.

On y trouve le quartier des Brujas (des sorcières). Vous voulez un foetus de lama à enterrer dans votre jardin, en offrande à la Pachamama ? Vous le trouverez ici, et je suis sûr que vous ne verrez plus vos champs de patates comme avant. Les produits à base de coca permettent de tout guérir … ou presque. Il y a toute sorte d’objet. Tout près, la rue à touristes avec les fameux pull en alpaga, ou pas… les magasins où vous pouvez vous faire faire un manteau en cuir à que dalle !

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Les patates déshydratées !

Du côté des musées, il y a également de quoi voir. J’ai pour ma part visiter le musée d’ethnographie. Après le musée de l’or de Bogota, c’est le meilleur musée que j’ai visité en Amérique du Sud. Il manque un peu d’explications, mais les collections sont belles et bien mises en valeur. J’ai particulièrement apprécié la salle des masques, ou encore celle des plumes ! Les représentations de la vierge sont une fois de plus très intrigantes : ici, elle souvent représenté sous la forme d’une montagne, la tête non couverte… comme un volcan avec de la lave ou la fameuse Pachamama !

Le musée de la musique est pas mal non plus. Je regrette simplement qu’on ne puisse pas entendre le son des instruments. on est beaucoup plus dans une exposition. Heureusement, un petit concert de « maîtres musiciens boliviens » avait lieu le soir même, avec notamment un joueur de charango, petite guitare à corde pincée de la taille d’un Yukulele. Son compère flûtiste était pas mal aussi… moins impressionnant. Enfin, le guitariste lui jouait de son instrument réversible des deux côtés ! Intéressant… Et qui qui s’est retrouvé sur scène sur le final ? C’est bibi !!!

 

La Paz est une ville où il fait don déambuler. Il ne faut pas s’attendre à des « Whaou » à tous les coins de rue. J’ai simplement bien aimé l’authenticité de cette capitale !