Publié dans Bolivie

LA ROUTE DE … LA MORT !

Ah ah ! Ca fait peur… rien que le nom ! Hier, j’ai dit à maman sur Messenger « demain, je vais faire la route de la mort en vélo ». Elle m’a répondu : « einh ? euh tu fais gaffe quand même ». Ca, ça veut dire « ça serait mieux si tu allais visiter un musée… par exemple ! » Bon, et c’est quoi ce truc ? C’est une des attractions principales près de la Paz.

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Le principe est très simple : tu prends un vélo, tu mets ton équipement de combat, tu te laisses descendre de 4800 mètres à 1300 mètres. Même pas besoin de pédaler (ou presque). Pourquoi la route de la mort ?  Cette route reliait auparavant la Paz au village de Coroico. Il y a plus de croix ou de monuments que de garde-fous ici. Je ne sais pas si on peut parler de ravin après la route, je parlerais plutôt de vide. Auparavant, c’était entre 200 et 300 morts par an sur cette route ! Aujourd’hui, une nouvelle route a été construite pour les voitures et celle-ci est à destination des vélos, qui la descende à fond la caisse avec une relative sécurité (je ne suis pas sûr que le casque ou les genouillères servent à quelques choses si on tombe dans le vide). En fin de compte, c’est un peu comme sur certaine pistes de ski… Il faut simplement éviter de trop causer à son voisin dans la descente !

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Les Andes, à près de 5000 mètres, ça caille … surtout en vélo. On a de la chance (pour l’instant)… Là-haut, c’est tout blanc, c’est dégagé. Le début de la descente se fait sur le bitume. Tiens, dans le groupe, je crois qu’on a notre Jean-Claude Duss. Il cause, joue de l’harmonica en pause, s’improvise médecin pour tenter une approche ! Bon, moi, j’essaie de me réchauffer les doigts gelés. La deuxième partie, la vraie route de la mort, c’est davantage une piste en terre. Ca fait deux fois que je vois une blonde, pas très à l’aise visiblement, aller à fond la caisse. Son sort sera vite réglé avec une chute dans le ravin. La route tient sa réputation ! Nan, je déconne. Elle s’est juste bien viandée et s’est cassée le petit doigt. Et en plus, pas de panique, JC Duss est là !

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Moi, je fais le truc à mon rythme, souvent cassé d’ailleurs par les pauses photos imposées par le guide. Il est super sympa, mais c’est comme ça, ça fait partie du truc. S’il est sympa, c’est aussi car il m’a demandé si je faisais du VTT en compétition, vu mon sens de l’équilibre ! (comme si j’avais une gueule à faire du VTT de compétition). Normalement, j’ai peur du vide mais je dois avouer que depuis le début du voyage, j’ai fait des trucs bien pires (vol du condor à 200 mètres du sol, sur un cable).

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Le temps aura été très changeant : presque beau en haut, purée de pois ensuite, pluvieux, chaud en bas ! Comme je l’ai souvent dit, c’est aussi ça qui fait le charme de cette saison de pluie : le paysage change toutes les 10 minutes !

Arrivé en bas, après 64 kilomètres de descente : c’est déjà fini ? Et même pas mort !

Le truc : réserver son tour à partir de 17 heures à La Paz. Pas besoin de vélo super suspension. Négociation possible à 300 Bol pour une personne (sans doute à moins à plusieurs).