Publié dans ARGENTINE, BRESIL

IGUAZU, DUPONT ET…

Encore un incontournable d’Amérique du Sud… Encore un truc où tu te dis « Là, j’irai »… Ca commence à en faire beaucoup des trucs « où là j’irai ». Et bien j’y suis allé, même si ça faisait un peu de route depuis Salta. Attention, ici nous ne sommes plus en Bolivie où le trajet en bus vaut le prix d’une tomate. Le billet Salta-Iguazu dépasse les 100 dollars US. En réservant un peu en avance, j’ai fait le choix de l’avion afin de m’épargner 24 heures de bus. L’avion présente un petit bonus : le survol des chutes en arrivant à Iguazu.

IMG_20180127_173901.jpg
Impressionnant ces chutes dans la forêt !

Alors c’est où et c’est quoi Iguazu (Argentin ) ou Iguassu (Brésil) ? Ce sont des chutes où plutôt une accumulation de cascades très proches, situées au milieu de la forêt tropicale. Elles sont à la limite de trois pays : le Paraguay, l’Argentine et le Brésil. Ici, ce n’est pas tant la hauteur des chutes qui est impressionnante. C’est davantage la largeur. En effet, toutes ces 275 cascades s’étendent sur 3 kilomètres, ce qui en fait un truc de malade !

IMG_20180128_112554.jpg
Une toute petite partie des chutes…

Le sport national ici est de savoir de quel côté c’est le mieux : côté argentin ou brésilien … Comme je le dis souvent, tout est question de contexte ! J’ai visité le côté argentin avec une foule digne de chez Mickey. Du côté brésilien, c’était calme (relativement)… Tout le monde préfère le côté argentin. Moi j’ai préféré le côté brésilien. Tout le monde dit qu’il faut faire le côté brésilien en premier. Je l’ai fait en dernier et j’ai trouvé ça très bien… Je ne me suis pas pris la tête et me suis laissé porté. Donc Dupont et Dupont car pour une visite complète, les deux sont à voir !

Vu que je suis en Argentine, on va commencer par Dupont ! Tout le système de bus entre Aéroport, Puerto Iguazu et les chutes est bien conçu. J’ai eu la chance de visiter le site des chutes du Niagara il y a deux ans. Je ne vais pas comparer les chutes… mais juste les sites. Au Canada, lorsqu’on se retourne on est à Végas avec les tours d’immeubles colorées, dénaturant complètement le superbe site… Ici, tout un système de chemin « passerelle » est organisé à travers la forêt luxuriantes. Il y 3 chemins permettant d’aborder les chutes de manière différentes. Par rapport au côté brésilien, on est plus dans un mode « exploration » !

Vu le monde, je pense qu’il faut y être à l’ouverture à 8 heures (j’y étais à 9 heures et c’est déjà trop tard). Je suis parti direct en direction des « Gorges du Diables »… et c’est là que c’est Disney… Il faut prendre un petit train… ou l’attendre… Ca m’a enervé cette affaire… « Il faut attendre une demi heure ? ». « Et à pieds… 2.5 km »… Bon, ça fait moins qu’une demi heure ça ! Allez, c’est parti le long des rails sous la chaleur tropicale. J’arriverai en même temps que le premier train… Le second (que j’aurais du prendre) est arrivé 20 minutes après moi ! Et là, l’horreur… On est dimanche… C’est les vacances… Tout le monde est là ! Papa, maman, les enfants… papi et Mami se sont joints à la sortie. On prend des selfies au milieu des passerelles. On photographie le poisson dans la rivière ou le néant parfois. Ca n’avance pas ! Je sens que ça va m’ennervé. Nan, je suis déjà ennervé. Tants pis, je bouscule les gens pour passer et enfin arriver aux gorges du diables… totalement engorgées elles-aussi. La vue reste assez impressionnante au dessus des chutes. Je prends quelques photos… Mais non, cet endroit avec trop de monde n’est décidément pas pour moi… En rebroussant chemin, je me rends compte que je viens de dépasser tous les gens arrivés à l’ouverture… et que les autres chemins devraient être plus cools !

Gagné, le chemin supérieur (qui passe par le haut des chutes) est beaucoup plus tranquile. En 1H30, il permet d’aborder les chutes par le côté haut. La ballade en forêt entre les chutes est bien sympa. Mais je dois avouer que j’ai préféré le chemin inférieur, celui qui permet de voir les chutes par le bas. C’est bien plus impressionnant d’être au pied de la cascade, avec toutes les éclaboussures qui vont avec. D’ici, on voit tous les bateaux qui vont au pieds des chutes. Je ne l’ai pas fait, question budget (il faut compter une vingtaine d’euros d’entrée côté argentin, autant côté brésilien le lendemain + le bus).

Pour la petite histoire, il y a possibilité de voir pas mal d’animaux. Les coatis sont partout. Ces bestioles ressemblent à un raton laveur-chat… avec un long museau. Il est là car il s’est accoutumé à l’homme et à sa nourriture. De même, si vous croisez un singe… c’est qu’il y a un sandwich à l’horizon et que ce sandwich finira vite fait dans la gueule du singe !

J’ai terminé ma journée par un autre sentier : « le Macuco trail ». L’aller-retour est de 7 km. Le sentier, pas super intéressant (longue ligne droite dans la forêt), mène à une belle cascade (mais quelconque dans le cadre du site d’Iguazu). Donc à moins de vouloir enchaîner les kilomètres à pieds… Pour ma part, j’aurai marché 23 kilomètres durant cette journée !

Et demain, c’est côté brésilien !

Publié dans ARGENTINE

HUMAHUACA ET IRUYA

C’est drôle… Lorsque je suis parti de la Bolivie pour l’Argentine, je m’attendais à un changement énorme, en terme de modernisme ! La Bolivie reste pauvre, même si on note un véritable effort dans les infrastructures… les routes notamment (le président Morales, a fortement imposé les entreprises de matières premières, pétrolières et étrangères pour beaucoup… ces dernières sont pour autant restées dans le pays. Il semble y avoir une certaine confusion car le président lui-même parle de nationalisation… Bref, un peu de populisme comme toujours ici… ou d’opposition et ou d’affirmation à l’impérialisme américain).

Et l’Argentine ? Et bien le nord de l’Argentine ne dénote pas tant que ça avec le sud de la Bolivie. Après la frontière, il y a un distributeur. J’ai fait la queue une demi-heure pour retirer de l’argent avec 10% de commission… C’est une banque nationale, ça va. Sérieusement, il faut apporter des dollars et faire le change sur place. Les commissions des banques argentines sont juste « demasiado » élevées. La bouffe ne coûte pas si chère et inspire davantage confiance. Bon … eh ! Les empanadas ici sont à « se taper le cul par terre » et sont super bons, surtout dans la rue ! Par contre, les transports sont chers, très chers…

Et Humahuaca ? Déjà, ça ne sonne pas Argentin… Normal, nous sommes toujours dans les Andes, en Pays Incas ! Et ça se sent, ça se voit par les faciès. Je ne sais pas, mais la place principale dégage une sorte de sérénité. On y est bien. Je ne saurai pas le décire, mais il se passe un truc. Tout comme le marché… il n’a rien d’exceptionnel, mais j’y ai fait 3 fois le tour. L’environnement du village est montagneux (normal, on est dans les Andes… pfff). Mais là encore, il y a un truc… Vous savez, il paraît qu’il y a un créateur… Ici on dira que c’est Pachamama ! Et bien, la Pachamama a voulu se faire belle en peignant sa robe (les montagnes) de pleins de couleurs. Parfois, c’est un peu grossier (ou c’est juste sa palette)… d’autre fois c’est simplement sublimissime !

D’ailleurs, comme ma fameuse montagne colorée au Pérou, il y a aussi ici une montagne (Hornocal)… celle où un peintre inconnu a mis sa touche finale extraordinaire. Malheureusement, je n’ai pu la voir que de loin. La Pachamama avait décidé qu’il fallait les passer au bain à vapeur (pluie et brouillard…).

montagnes-hornocal-quebrada-de-humahuaca-argentine-1.jpg
Photo de « Génération Voyages »

Sur la carte, le petit village d’Iruya paraît tout proche. Il est à 70 km, tout au plus… soit à 2H45 de route…. ou de piste… J’ai fait l’aller, devant, dans le bus. Je crois avoir préféré le retour fait à l’arrière… sans croire à chaque virage que j’allais y  laisser ma vie ! La route est belle… c’est sûr. Et ce petit village… au milieu de nowhere… entouré encore de montagne multicolore. J’aurais eu le temps de monter au Mirador del Condor… avant qu’encore la pluie me condamne définitivement à m’enfermer à l’hôtel. La ballade aura été sympa, malgré l’absence des condors. A l’hôtel, je ferai la connaissance furtive de deux couples argentins en vacances, je découvrirai leur maté (sorte de thé avec une paille « filtre » en métal… et l’équipement de taré qui va avec…la thermoz de 3L…). Car oui, les Argentins sont super gentils. Ils sont curieux et tellement avenants. Ils sont sans problème sur mon podium des nationalités les plus sympa !